Amérique latine : une tranquillité un peu moins solide qu’il n’y paraît

par Jean Louis Martin, Economiste au Crédit Agricole

Le "risque politique1" est moindre en Amérique latine que dans d'autres régions du monde émergent, en raison d'un consensus assez large sur les politiques économiques, d'une relative homogénéité culturelle, et de l'absence de conflits interétatiques sérieux.

Cependant, ce constat demande à être nuancé. D'une part pour une raison conjoncturelle : l'accession de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis. Les risques d'une politique commerciale protectionniste ou d'une politique migratoire répressive concernent surtout le Mexique, l'Amérique centrale et les Caraïbes, mais toute la région sera sensible au probable durcissement de l'environnement financier (hausse des taux longs américains, et peut-être poussée d'aversion au "risque émergent") et à moyen terme aux possibles conséquences adverses de la dérégulation financière annoncée par le président américain.

Mais aussi pour des raisons structurelles et internes à la région. Celle-ci est en effet de loin la plus inégalitaire au monde, et les Latino-américains ne s'illusionnent pas sur la volonté de leurs dirigeants de "gouverner pour le bien de tous". La publicité récente d'affaires de corruption massive ou de conflits d'intérêts (au Brésil surtout, mais aussi en Colombie, au Pérou, à Panama, au Mexique, et même au Chili) témoigne certes de la vitalité nouvelle des contre-pouvoirs (médias, justice) et des sociétés, mais elle ajoute encore au discrédit des dirigeants politiques et des entreprises.

Au total, on ne peut donc pas écarter le risque que dans certains pays, et non des moindres (Brésil et Mexique), les frustrations ne se traduisent dans le cycle électoral par l'émergence de dirigeants qui mèneraient des politiques économiques réellement "alternatives" (ce que l'on appelle souvent "populisme"), même si la principale expérience de telles politiques, au Venezuela, est un échec cuisant.

À un niveau plus microéconomique, deux types de risque pourraient monter au cours des prochaines années. Celui de conflits "locaux" sur des questions environnementales ou sociales. Et celui de difficultés soudaines et graves d'un client important mis en cause dans une affaire de corruption. Dans les deux cas, le prêteur, l'investisseur ou le fournisseur sont exposés à un risque de réputation et à celui de pertes financières.

Les risques extérieurs : les matières premières et Donald Trump

Malgré une évolution significative depuis dix ans, les pays d'Amérique latine (à l'exception du Mexique) restent relativement peu intégrés dans l'économie mondiale. Ils restent des pourvoyeurs de matières premières, et des importateurs modestes de biens de consommation et d'équipement. Pour autant, cette ouverture limitée ne les immunise pas contre les chocs extérieurs.

Le premier risque est celui d'une rechute du prix des matières premières. Ses conséquences sur les économies sont bien connues : des déficits extérieurs en hausse et des ajustements parfois sévères du change, et une forte contrainte sur la demande domestique. Cela pouvant se traduire par des difficultés de paiements (notamment pour les entreprises endettées en devises, y compris les pétrolières) et des dépréciations d'actifs (par exemple les infrastructures dont les recettes sont en monnaie locale, et les investissements étrangers). Les pays les plus vulnérables sont les pays pétroliers andins (Venezuela, Équateur, et Colombie même si cette dernière est beaucoup plus résiliente), et les pays dont les entreprises (Brésil, Mexique, Chili) ou les États (Argentine) vont avoir besoin de refinancements extérieurs importants.

Le second risque est le "risque Trump". Sa matérialisation est probable et affectera l'Amérique latine : poussée de protectionnisme, durcissement de la politique migratoire et évolution adverse de l'environnement financier.

Des mesures protectionnistes sont probables. Donald Trump a clairement exprimé sa volonté d'instaurer des droits de douanes sur certains produits, visant en particulier les exportations mexicaines d'automobiles, et exige une renégociation de l'ALENA, selon lui déséquilibré en défaveur des États-Unis.

Le Mexique est une de ses principales cibles: les États-Unis ont enregistré en 2016 un déficit bilatéral de 63 Mds USD, dont 53 Mds pour le seul secteur automobile. Les avantages comparatifs à produire des automobiles au Mexique (coûts salariaux bas et proximité géographique) sont tels que le secteur restera à moyen terme exportateur vers les États- Unis. Toutefois, à court terme, les menaces de Trump ont bien un effet : celui de suspendre ou de reporter les projets d'investissement dans le secteur automobile mexicain.

Elles mettent aussi en évidence le risque de la stratégie économique choisie par le Mexique depuis vingt ans, celle d'une extrême dépendance aux exportations vers un partenaire unique et dont la compétitivité est surtout assurée par le bas niveau des salaires. Les autres pays latino-américains semblent beaucoup moins vulnérables à un éventuel protectionnisme.

La politique migratoire des Etats-Unis va être durcie. Donald Trump a promis de faire construire un mur à sa frontière sud pour empêcher l'immigration de Mexicains "trafiquants de drogue, criminels et violeurs" ; il passera probablement à l'acte. Les transferts financiers des émigrés pourraient aussi être visés. Or, certains pays sont très dépendants des envois de fonds de leurs émigrés aux États-Unis. En montant absolu, le principal bénéficiaire de ces transferts est, de loin, le Mexique, où ils ont atteint 27 Mds USD en 2016 ; mais cela ne représente que 2,2% de son PIB. Les pays les plus affectés sont ceux des Caraïbes et d'Amérique centrale, où les transferts des émigrés, surtout en provenance des États- Unis, représentent souvent plus de 10% du PIB : 19% au Honduras et 17% au Salvador.

Enfin, l'environnement financier va devenir plus difficile pour les Etats et surtout les entreprises latino-américaines. Une remontée des taux longs américains était attendue, mais la probabilité avec Donald Trump d'une politique budgétaire plus agressive pourrait accélérer et accentuer cette remontée, et nourrir une poussée d'aversion au risque émergent est non négligeable.

Or, les États latino-américains vont avoir au cours des prochaines années de gros besoins de financements. Standard & Poor's les estime à 342 Mds USD en 2017, dont 191 Mds pour le Brésil, 40 Mds pour l'Argentine, et 36 Mds pour le Mexique. Heureusement, l'essentiel des finance- ments seront en monnaie locale (seulement 4,2% de la dette publique brésilienne est en devises) et la dette est en devises est en général à taux fixe. Mais ce n'est pas le cas en Argentine, qui va avoir des besoins de financements encore élevés ces prochaines années.

Mais les risques de taux et d'accès au marché concernent surtout les entreprises. Selon Standard & Poor's, 202 Mds USD de dette corporate latino- américaine arriveront à échéance d'ici cinq ans, dont 72% (soit 146 Mds) pour les corporates non financiers, à 50% non investment grade. La dette des non-financières est concentrée dans le secteur pétrole et gaz (79 Mds USD) : les plus gros amortissements seront dus par Petrobras (32 Mds USD), Pemex (19 Mds) et PDVSA (11 Mds).

Un dernier risque peut être relié à Donald Trump : celui résultant de sa volonté de dérégulation du secteur financier américain. Il n'est pas du tout quantifiable : on ne sait pas jusqu'où ira la dérégu- lation à venir, ni si elle entraînera effectivement la constitution d'une bulle, qui éclatera à un horizon indéterminé. Mais on peut se rappeler que la crise des sub-primes, dans laquelle les Latino-américains (et pas même leurs banques) n'étaient pas directement impliqués, a coûté cher à la région, avec une baisse brutale des prix des produits exportés et une chute du PIB régional de 2%.

Les risques politiques internes, produits d'inégalités extrêmes et de la mauvaise gouvernance

La désaffection à l'égard des politiciens, de la politique, et même souvent de la démocratie, est aujourd'hui à la hausse en Amérique latine, comme dans d'autres parties du monde. L'ONG chilienne Latinobarómetro2 l'illustre dans son rapport 2016 :

  • L'appui à la démocratie est en baisse : en 2016, seulement 54% des Latino-américains "préfèrent la démocratie à un gouvernement autoritaire", contre 61% en 2010 ; la baisse est beaucoup plus spectaculaire au Brésil, de 55% à 32% ;
  • 73% des Latino-américains estiment que leurs dirigeants gouvernent le pays "pour leur propre avantage" (et ce pourcentage est nettement en hausse) contre seulement 22% pour le "bien commun" (en baisse) ; le jugement est parfois même beaucoup plus sévère : 87% vs. 9% au Brésil, 87% vs. 10% au Chili.

Des facteurs conjoncturels expliquent en partie cette évolution, comme la fin de la bonanza des matières premières qui a permis une croissance élevée entre 2004 et 2013, et la révélation d'"affaires" impliquant des entreprises et des responsables politiques. Ainsi, au Brésil, l'affaire Petrobras (des surfacturations ayant notamment bénéficié à des politiciens) et la destitution de la présidente Dilma Rousseff (pour des manipulations budgétaires) ont fortement contribué à discréditer la classe politique et le fonctionnement de la démocratie.

Mais la désillusion vis-à-vis de la démocratie a aussi en Amérique latine des origines beaucoup plus structurelles. Elles sont différentes de celles identifiées dans les pays plus avancés : le sentiment de déclassement des classes moyennes dans une "globalisation" qui leur échappe, et la peur de l'"autre" (l'immigré, qui à cet égard a remplacé le pauvre) dont une partie des politiciens a fait son fonds de commerce. En Amérique latine, deux facteurs nous semblent déterminants : l'ampleur de l'injustice sociale, et la mauvaise qualité de la gouvernance (sauf exception).

– Inégalités et injustice sociale

Quel que soit l'indicateur retenu, l'Amérique latine est de loin le continent le plus inégalitaire. Le coefficient de Gini moyen dans la région est proche de 0,5, contre autour de 0,4 en Asie de l'Est et du Sud-est, 0,41 aux États-Unis, et 0,30 en France ou en Allemagne. En Amérique latine, seul l'Uruguay aurait un Gini légèrement inférieur à 0,4.

La décennie 2004-2013 avait permis une réduction de la pauvreté et une plus modeste réduction des inégalités dans la plupart des pays : la croissance générée par la hausse des prix des matières premières a effectivement "ruisselé" jusqu'à beaucoup de pauvres. Mais le phénomène s'est interrompu dès 2014. Cette fragilité de la réduction de la pauvreté est un facteur de risque politique : les démagogues trouvent un public réceptif parmi les membres les plus modestes de la classe moyenne qui voient lentement disparaître l'accès aux miettes de la rente et parmi ceux qui replongent dans la pauvreté en raison d'une crise ou de coupes dans les dépenses sociales.

En outre, l'"injustice sociale" n'est pas entière- ment perçue par le coefficient de Gini, qui ne mesure que les inégalités de revenus. D'une part, celles-ci varient beaucoup dans un même pays ; ainsi, en Colombie, le taux de pauvreté est inférieur à 10% à Bogota, mais supérieur à 50% sur la côte pacifique. Dans certains pays, une partie significative de la population est en situation de "pauvreté multidimensionnelle" (restrictions dans l'accès à la santé, à l'éducation, et à un équipement minimal du logement), qui touche ou menace 10% de la population en Argentine ou au Brésil, 16% au Mexique, 18% en Colombie, 23% au Pérou, et jusqu'à 49% au Honduras. Enfin, les inégalités de patrimoine sont bien plus sévères que celles de revenus.

Pour réduire les inégalités, les armes des États sont la fiscalité et les politiques sociales. Mais le refus de l'impôt est largement répandu. Chez les plus riches, il est "justifié" par le fait que l'on a le sentiment de n'utiliser que peu les services publics : l'éducation, la santé sont fournies par le secteur privé; à la limite, le rôle de l'État se limiterait à maintenir l'ordre et la sécurité (ce qu'il ne fait d'ailleurs pas bien) et à octroyer des contrats et éventuellement des subventions aux "hommes d'affaires" locaux. Et pour la classe moyenne, les impôts sont peu légitimes, en raison de la médiocrité des services publics fournis en contrepartie, et de la corruption des dirigeants qui détournent une partie des recettes budgétaires. Ainsi, dans le Chili d'aujourd'hui, le pays le plus inégalitaire au monde à son niveau de revenu par habitant, même la modeste réforme fiscale voulue par Michelle Bachelet pour financer l'éducation s'est heurtée à une opposition résolue.

Les efforts des États pour réduire les inégalités par l'impôt et la fourniture de services sociaux (santé, éducation, retraites) sont donc modestes. Selon la CEPALC, en Amérique latine, ces politiques ne réduisent le Gini que de 9 points, contre 26 dans l'Union européenne.

– Une gouvernance qui reste médiocre

Les progrès des pays latino-américains en matière de "respect de la loi" et de "contrôle de la corruption" (deux des indicateurs de gou- vernance des "Worldwide Governance Indicators" de la Banque mondiale3) sont très modestes. En matière de "respect de la loi", à l'exception de l'Uruguay, du Chili, du Costa Rica (et de Cuba), tous les autres pays grands ou moyens de la région se situent largement au-dessous de la moyenne mondiale, sauf le Brésil, mais qui stagne depuis 2010. En outre, aucun progrès n'est discernable (sauf en Colombie), et le Venezuela s'est même effondré.

L'évolution est encore pire pour le "contrôle de la corruption", où la tendance est clairement à la dégradation4, avec même des reculs spectaculaires au Brésil et au Mexique. Bien sûr, il convient de rappeler que l'indicateur de la Banque mondiale est une synthèse d'indicateurs de perception de la corruption. Le "bruit" émis par la publicité de certaines affaires emblématiques (Petrobras / Odebrecht au Brésil…) accroît cette perception, alors que la corruption effective n'augmente pas forcément ; ce "bruit" peut même signifier que les contre-pouvoirs (médias, justice…) sont plus effectifs qu'ils ne l'étaient par le passé. Mais sur longue période, le bilan objectif est très décevant, et la perception par les Latino- américains d'une dégradation explique en grande partie le discrédit des politiques. Le comportement du gouvernement, des sénateurs et des députés brésiliens ces derniers mois, dont la priorité absolue semble être d'échapper à la justice en renforçant leurs privilèges juridictionnels, ne peut que renforcer cette conviction largement partagée qu'"ils" gouvernent "pour leurs propres intérêts". À court terme, comme l'écrivait en mars 2017 un journaliste brésilien, parodiant un vieux slogan d'extrême-gauche, "l'oligarchie unie ne sera jamais vaincue". A plus long terme, cela nourrit le "qu'ils s'en aillent tous".

Le lien avec le risque politique est évident. S'il faut l'illustrer, le Venezuela est le cas parfait. L'insoutenabilité de la politique économique d'Hugo Chávez et sa dérive autoritaire, renforcées jusqu'à l'ineptie, la crise, et la dictature par son successeur Nicolás Maduro font du pays un exemple extrême de matérialisation du risque politique. Or, Hugo Chávez n'est pas un accident de l'histoire. Ses origines sociales (la couche inférieure de la classe moyenne) en faisaient un candidat idéal à la rébellion, et sa prise du pouvoir est la conséquence logique, peut-être inévitable, de l'enlisement progressif du Venezuela après son pic pétrolier de la fin des années 70. L'État ne réussissait alors plus à assurer la redistribution minimale qui maintenait la paix sociale, et dans ce contexte, la corruption jusque-là tolérée n'était plus supportable.

Sans aller jusqu'à de tels extrêmes, l'émergence récente d'affaires graves de corruption per- turbe la gouvernabilité de nombreux pays de la région. Au Brésil, le gouvernement Temer poursuit son programme de réformes pour redresser les finances publiques, mais il doit les faire voter par un Congrès dont des dizaines de membres (ainsi que plusieurs ministres) sont impliqués dans des faits de corruption : il est clair que la légitimité de ces réformes auprès de la population en est affectée, et que le risque qu'elles soient remises en cause par un gouvernement futur en est augmenté.

– Un risque qui monte : les conflits environnementaux

La région est d'abord exportatrice de matières premières. La ressource naturelle ainsi prélevée n'est jamais entièrement renouvelable. Elle ne l'est pas du tout quand il s'agit d'énergies fossiles ou de produits miniers, et ne l'est que partiellement pour les produits agricoles. Or, ce prélèvement perturbe parfois l'économie locale ou les conditions de vie de la population, et dans certains cas peut même entraîner des déséquilibres écologiques dont les conséquences à long terme sont mal connues mais négligées. Un exemple : les conflits sur l'eau.

Celle-ci est très inégalement répartie en Amérique latine. Certains pays, comme la Colombie ou le Brésil, sont globalement bien dotés, mais la situation est beaucoup plus tendue pour d'autres, comme le Mexique ou le Pérou. Dans ce dernier pays, la rareté de la ressource a déjà été à l'origine de plusieurs conflits majeurs autour de projets miniers, gros consommateurs d'eau, jusqu'à en bloquer certains, avec des coûts élevés pour les investisseurs et parfois les prêteurs.

Une cartographie des risques politiques en Amérique latine

Comment ces risques politiques peuvent-ils affecter les prêteurs et les investisseurs en Amérique latine ? Nous voyons trois canaux principaux :

  • Un échec des régimes "réformistes" parce qu'ils auront négligé les questions sociales ; le risque est alors d'un basculement soudain vers des politiques macroéconomiques "alternatives", allant d'une hétérodoxie modérée (Bolivie, Equateur) à un radicalisme destructeur (Venezuela) ;
  • Des conflits "locaux" sur des questions environnementales (usage de la terre ou de l'eau) ou sociales (embauche de locaux) ; ces conflits impliquent au minimum des surcoûts financiers, et éventuellement un risque de réputation ;
  • Les difficultés soudaines et graves d'un client important mis en cause dans une affaire de corruption (Petrobras, Odebrecht…) ; avec, là aussi, des risques de pertes financières pour les prêteurs et les investisseurs, et un risque de réputation.

Aucun pays de la région n'est complètement immunisé contre la matérialisation de tels risques. Mais l'Amérique latine est loin d'être homogène.

NOTES

1 – Rappelons d'abord notre définition (restreinte) du risque politique. Il s'agit d'une situation pouvant conduire à la matérialisation d'un des événements suivants :

• une remise en cause (brutale ou pacifique, révolutionnaire ou électorale) des orientations de la politique économique, ou de l'environnement juridique, dans un sens adverse (pour nous ou nos clients, à court ou à long terme) ;

• des troubles perturbant l'activité économique; par exemple: une guerre, ou l'opposition de groupes sociaux ou de communautés à la construction d'un projet minier ou d'infrastructures ;

• une mise à l'index réglementaire d'un pays (par exemple : son inscription sur la liste noire du GAFI) ou d'un client (par exemple : le blocage de certains paiements à l'entreprise brésilienne Odebrecht).

2 –  "El declive de la democracia", Latinobarómetro fait réaliser depuis 1995 dans 18 pays des enquêtes (chaque échantillon étant de 1000 à 1200 personnes) sur l'état de l'opinion à l'égard de la politique et sur les problèmes de société. http://www.latinobarometro.org/lat.jsp

3 – http://info.worldbank.org/governance/wgi/#home

4 – Les ambitions sont pourtant limitées. On se rappelle le président colombien Turbay affichant pendant sa campagne électorale de 1978 son objectif de "réduire la corruption à ses justes proportions".

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