L’Europe ou la pulsion de vie : appels aux Européens

par Xavier Lépine, Président du Directoire de La Française

Si l’Europe est le supplément d’âme de l’humanité, la désunion voilà la faiblesse ontologique de l’humanité !

1886 – Nietzsche : "La folie des nationalités explique pourquoi les peuples européens sont devenus de plus en plus étrangers les uns aux autres, et cette pathologique ignorance réciproque dure encore aujourd’hui ; elle a porté au pinacle des politiciens à la vue courte et à la main leste, qui ne se doutent même pas que leur politique de désunion ne peut être nécessairement qu’un intermède… On feint de ne pas voir… Les signes qui annoncent avec le plus d’évidence que l’Europe peut s’unifier." Nietzsche, "Par-delà le bien et le mal" (1886)

1916 – Stefan Zweig : "Et pour la première fois, Dieu eut peur que les hommes soient comme lui-même, une unité. Il commença à réfléchir à la manière dont il pourrait ralentir leur travail. Il comprit qu’il ne serait plus fort qu’eux que s’ils n’étaient plus unis et il sema la discorde entre eux. Il se dit à lui-même : "Troublons les en faisant en sorte que personne ne comprenne la langue de l’autre." Pour la première fois, Dieu se montra alors cruel avec l’humanité. Puis la paix rétablie, ce devoir de haine d’un seul coup aboli et déclaré superflu. Mais un organisme, une fois qu’il a pris l’habitude d’une drogue, ne peut pas être sevré d’un seul coup. Qui n’a cessé de consommer des narcotiques ou des stimulants pendant des années ne peut en l’espace d’une heure rendre son corps complètement sobre et de même – inutile de le nier – le besoin de tension politique et de haine collective a persisté à l’état latent au sein de notre génération. Il n’a fait que se déplacer de l’ennemi étranger vers d’autres cibles devenant haine entre systèmes, entre partis, entre classes, entre races, tout en conservant pour l’essentiel les mêmes formes. Le besoin d’afficher en groupe une agressivité visant d’autres groupes domine l’Europe aujourd’hui encore."

Stefan Zweig "La Tour de Babel" (1916)

1932 – Stefan Zweig : "L’histoire des guerres entraîne la jeunesse à admirer la violence, l’histoire de la culture lui enseigne le respect de l’esprit ; l’une lui fait ressentir la guerre, l’autre, la paix, comme la plus haute réalisation humaine…"
Stefan Zweig, "La désintoxication morale de l’Europe", conférence donnée en 1932

"… L’Europe unie, cette idée, car celle-ci n’appartient pour l’instant, comme à l’époque de l’humanisme, qu’à une mince couche supérieure, elle n’a pas pris racine dans le humus des peuples et nous nous rendrions coupables d’un mensonge si nous cherchions à nous persuader que nous nous sommes déjà rapprochés de notre but."

"Reconnaissons donc en premier lieu la suprématie, inscrite dans les faits du temps présent, de l’idée opposée, le nationalisme. L’idée européenne n’est pas un sentiment premier, comme le sentiment patriotique, comme celui de l’appartenance à un peuple, elle n’est pas originelle et instinctive mais elle naît de la réflexion, elle n’est pas le produit d’une création spontanée, mais le fruit lentement mûri d’une pensée élevée.

Il lui manque d’abord entièrement l’instinct enthousiaste qui anime le sentiment patriotique. L’égoïsme sacré du nationalisme restera toujours plus accessible à la moyenne des individus que l’altruisme sacré du sentiment européen, parce qu’il est toujours plus aisé de reconnaître ce qui vous appartient que de comprendre votre voisin avec respect et désintéressement. A cela s’ajoute le fait que le sentiment national est organisé depuis des siècles…"

"Ainsi grandit la Tour, la nouvelle Tour de Babel et jamais son sommet ne s’éleva aussi haut qu’à notre époque. Jamais les nations n’ont eu aussi facilement accès à l’esprit des autres nations, jamais les connaissances n’ont été aussi proches de constituer un formidable réseau et jamais les Européens n’ont autant aimé leur patrie et le reste du monde..."

Stefan Zweig "La désintoxication morale de l’Europe"

Zweig, victime de son humanisme et de son irénisme, découragé de lutter pour rien dans ce vide abyssal et meurtrier décida de céder à la loi du sort et se suicida en 1942 au Brésil, incapable de comprendre la barbarie nazie et l’(a)culture humaine.

La violence est consubstantielle à l’humanité. Le nier entraînerait de dangereuses désillusions. Churchill, quant à lui, affirmait avec son humour délicieux et son génie habituel : "Ceux qui prétendent que rien n’a jamais été réglé par la guerre disent des âneries". En fait rien dans l’histoire n’a jamais été réglé autrement que par la guerre. "Car jamais dans l’histoire le changement n’est venu de la seule sphère intellectuelle et de la simple réflexion..."

L’intelligence suprême de l’Europe : la canaliser. Garder, chérir et préserver son identité mais se nourrir à la sève intellectuelle de l’autre. Si l’Europe peut aujourd’hui s’abriter derrière la loi composée de ses parties désirantes et raisonnantes c’est parce qu’elle a usé et abusé de la force auparavant.

L’échec du soft power : le Royaume désuni

Il est clair que le vote des britanniques ne reflète pas le désir de l’Angleterre de sortir de l’Europe mais le rejet des élites par le peuple. Le NON des Français au référendum sur l’établissement d’une constitution européenne initié par Jacques Chirac indiquait déjà clairement le rejet du peuple et l’on devait trouver les mêmes statistiques déprimantes sur la répartition des votes…

Un vote générationnel…

La fracture qui oppose la population anglaise à elle-même est générationnelle, cela se constate dans la géographie du vote. Les écarts très importants selon les catégories d’âge se sont logiquement reportés dans les zones où ces catégories sont majoritaires. Ainsi, sur les 14 circonscriptions dans lesquelles l’âge médian est le plus élevé de tout le royaume, seule une a voté contre le Brexit.

Comme l’a posté sur Twitter un jeune anglais : "Je suis en colère. Une génération qui a eu droit à tout : une éducation gratuite, des retraites dorées, une mobilité sociale… vient de priver la mienne de son avenir."

Ils ont voté pour le maintien dans l’Union Européenne

  • Londres. Centre financier et politique du pays, la capitale britannique est aussi, avec ses zones péri-urbaines, la région où le salaire médian est le plus élevé du pays. Avec le choix du Remain, le vote des Londoniens est significatif du choix de l’élite anglaise.
  • Les villes universitaires. A la suite de leurs parents, les enfants de l’élite britannique et les strates les plus éduquées de la population ont choisi, eux aussi, de rester en Europe.
  • L’Ecosse. Comme un seul homme, la nation écossaise s’est massivement tournée vers le Remain, indépendamment des autres facteurs : aucune circonscription n’a choisi le Brexit. Au total, les Ecossais sont 62 % à avoir décidé de rester dans l’Union. Ce score important a poussé la Première ministre écossaise à adresser un avertissement à Londres : l’Ecosse veut faire partie de l’Europe, et, en conséquence, considère la possibilité d’organiser un nouveau référendum d’indépendance.
  • L’Irlande du Nord. Les Nord-Irlandais ont choisi à 56 % de rester dans l’UE. Inspiré par ce résultat, le Sinn Feinn, parti nationaliste irlandais, a appelé lui aussi à un référendum d’indépendance pour unifier le pays avec son voisin, la République d’Irlande, presque 20 ans après les accords du pays qui ont mis fin à 30 ans de guerre civile.

Ils ont voté pour le Brexit

  • Les zones rurales anglaises. La répartition des votes montre qu’à l’opposé des grands centres urbains, la campagne anglaise s’est massivement opposée à ce que le Royaume-Uni reste au sein de l’Union Européenne. Les zones les plus éloignées des villes ont voté comme les green belts, quartiers entourant les grandes villes, où le discours anti-immigration a été extrêmement porteur.
  • Les stations balnéaires. Ces villes à la population majoritairement blanche et plus âgée que la moyenne ont massivement rejoint les rangs des pro-Brexit. Un certain sentiment d’abandon et la peur de l’immigration en ont fait l’une des terres de prédilection de UKIP, le parti europhobe de Nigel Farage, qui milite depuis toujours contre l’Union européenne. Sur la peur de l’immigration, quelle ironie pour un peuple qui a colonisé près de la moitié de la planète !

L’échec du soft power

Cela devait arriver nous dit Hubert Védrine : malgré ses réussites incomparables, cette construction idéaliste, mais aussi péremptoire et en partie artificielle, devait être rattrapée par le monde réel.

Sa fragilité est profonde, interne et externe.

Fragilité interne d’abord : voulue par la plus grande part des élites de droite et de gauche, menée pendant des décennies "dans l’intérêt des peuples", mais sans eux, si ce n’est des consultations épisodiques, la construction européenne se heurte depuis plus de vingt ans à une résistance croissante passive ou active. De référendums gagnés ric-rac en référendums perdus, et considérant les 60 % d’abstention en moyenne aux élections au Parlement européen, le décrochage est manifeste.

Pourtant le catéchisme paternaliste et autoritaire des européistes restait inébranlable : l’Europe ne pouvait qu’avancer (le sens de l’Histoire, la téléologie, la théorie du vélo), il fallait toujours "plus d’Europe", avoir le courage de "faire un saut fédéral", dépasser les "égoïsmes nationaux" (quid alors des intérêts nationaux ?). C’était très mal de se "replier sur soi" (d’où l’élargissement constant et confiant de Schengen sans que soit créé un vrai contrôle à la périphérie). On a fait adopter par les parlements des textes rejetés par référendum (Constitution/Traité de Lisbonne) et, s’il le fallait, on faisait revoter les peuples jusqu’à ce qu’ils se prononcent dans le bon sens, négligeant les traumatismes infligés à la psyché-démocratique.

Pire encore : tous ceux qui contestaient tel ou tel aspect de cette construction ou restaient attachés à leur identité, les sceptiques, les déçus, étaient mis sans débat dans le même sac que les vrais euro-hostiles, et insultés comme étant égoïstes, nationalistes, souverainistes (quel exploit aussi que d’avoir fait de l’attachement normal à la souveraineté, immense conquête démocratique, une tare !), voire lepénistes (et de fait, ce mépris agressif envers les votes populaires de la part d’élites honnies a nourri le FN, entre autres). Ces invectives étaient censées, telle l’eau bénite, désintégrer le vampire populiste (est populiste tout peuple qui ne respecte pas les consignes de vote).

Le fossé élites européistes/populations est ainsi devenu le problème numéro un.

Deuxième fragilité : l’ingénuité extérieure de l’Union qui se prétend la mère de la paix, alors qu’elle en est la fille. A partir d’une narration à l’eau de rose, l’Union allait se construire en dépassant les identités, pesées par la norme, les conditionnalités ou l’aide, par la force de la société civile. Sa libre circulation serait entraînante. Sans même avoir besoin de créer une Europe puissance, ou une Europe de la Défense, l’Europe allait prouver la caducité des rapports de force, servir de modèle à d’autres peuples confrontés à un lourd héritage historique, civiliser la mondialisation. Aspirations touchantes adaptées à un monde post-tragique.

Las ! Cette entité européenne caritative et bien-pensante, gorgée de bonnes intentions, assurée de son irréversibilité, se réveille douloureusement. Jurassic Park ! A la concurrence économique débridée qui nous oblige à être compétitifs, aux crises financières venues du casino américain, aux crises de l’euro, au psychodrame grec, viennent s’ajouter l’intensification des flux migratoires, le déferlement sans précédent des demandeurs d’asile, la découverte (tardive) des affrontements mondiaux et meurtriers au sein de l’islam (1 % de fous d’Allah contre l’ensemble des autres, la lutte sunnites/chiites au Moyen-Orient, le spectre du terrorisme), le réveil des nationalismes russe, chinois, israélien, arabe et autres ; sans oublier la démographie, ni le compte à rebours écologique : il n’y a pas à s’étonner que de tels chocs fassent s’écrouler le monde rêvé par l’Europe et éclater toutes les contradictions latentes entre Européens, gérées tant bien que mal au jour le jour !

Que faire alors ? Trois ruptures s’imposent.

La priorité absolue est de rétablir le lien "vital" entre élites et populations. Les élites qui n’ont jusqu’ici jamais envisagé un quelconque droit d’inventaire sur leur bilan, doivent s’y résoudre enfin. L’utopie européiste, au départ sincère, a échoué, et même entraîné un profond rejet. Les gouvernements doivent donc conclure un compromis historique avec les peuples d’Europe, d’autant qu’il n’y a pas de chemin démocratique vers le fédéralisme.

Plus que jamais il faut, pour sauver le projet européen, le libérer du dogme européiste.

Programme :


  1. Abandon complet du langage européiste sermonneur et autiste méprisant
  2. Plus aucun "abandon" supplémentaire de souveraineté, mais un exercice en commun.
  3. Pause de l’élargissement, tout en préservant une perspective européenne, pour des raisons stratégiques, pour l’Europe du Sud-Est. 

  4. Intensification de la courageuse et nécessaire politique de subsidiarité de Jean-Claude 
Juncker et de Frans Timmermans pour mettre un terme à la boulimie réglementaire de la Commission et de la Cour et clarifier durablement ce que l’on fait, à traités constants (aucune réforme des traités ne serait ratifiée par les 28), au niveau européen et au niveau national. 

  5. Au niveau européen, concentration sur ce qui prépare l’avenir de l’Europe : stimulation de la recherche, de l’innovation, de la formation, de "l’écologisation". Erasmus dans tous les domaines.
  6. Il faut cesser de réclamer "plus d’Europe" en général. A deux exceptions près : l’harmonisation budgétaire et fiscale dans la zone euro doit être poursuivie, ce qui imposera de vraies réformes à la France. Et il faut de vraies frontières extérieures à Schengen comme le propose la Commission (garde-côtes et garde-frontières), condition nécessaire pour rétablir la libre-circulation interne ; l’harmonisation du droit d’asile ; la co-gestion des flux migratoires avec les pays de départ et de transit.

Parallèlement, les mêmes élites doivent se convaincre, et convaincre les peuples, d’assumer la nécessité pour l’Europe de se métamorphoser en puissance pacifique – pas pacifiste – pacificatrice et respectée. Admettre que le monde ne forme pas encore, malgré le succès remarquable de la Cop 21, une "communauté internationale", mais une foire d’empoigne.

Les Occidentaux qui, n’ont plus le monopole de la puissance et de l’influence, doivent compter avec tous les autres. La politique étrangère ne consiste pas à ne fréquenter que ceux qui sont d’accord avec nous, ou à convertir le monde à nos valeurs, même si on espère un respect croissant des droits de l’Homme partout, mais à traiter avec lui, au mieux de nos intérêts et de nos valeurs.

Le projet européen ne doit pas consister à nous en remettre à l’Europe, par fatigue historique ou lâcheté, mais à rassembler collectivement nos forces. Et que pour faire naître une politique étrangère commune à 28 pays, lesquels diffèrent sur beaucoup de points et dont beaucoup répugnent à l’emploi de la force, rien ne sert d’empiler traités, procédures, et prises de position : ce serait plus efficient de charger les Etats membres les plus opposés entre eux de proposer, sujet après sujet, des synthèses acceptables par tous.

Cela permettrait à l’Europe de recouvrer, sans agressivité, une autonomie de pensée par rapport aux Etats-Unis ; de reconstruire la relation Europe/Russie ; de traiter avec les grands émergents, de façon à s’en faire respecter ; de soutenir habilement dans les mondes arabe, musulman, africain les forces de progrès et de modernisation, sans être happé par leurs convulsions, d’imposer un équilibre plus prudent entre obtention de marchés et transferts de technologies.

Enfin, il est incompréhensible que les Européens ne parviennent pas à combiner assainissement indispensable des finances publiques et croissance écologique et créatrice d’emploi ! Ce dernier point interpellant en priorité la France.

Il est encore temps pour les dirigeants politiques européens et les leaders d’opinion de donner à l’Union des années 2015/2030, un sens compréhensible par tous : préserver, faire vivre et rayonner le mode de vie européen. Ce nouveau cours, à condition qu’il soit clair, net et assumé, et non pas subreptice, permettrait de ramener les simples eurosceptiques vers une Europe des projets, en isolant les anti-européens, ce qui suppose de réduire l’influence contre-productive du 1 % d’européistes qui doivent arrêter de provoquer les opinions avec leurs chiffons rouges ! Pour cela il faut que les élites deviennent plus réalistes, moins arrogantes, plus à l’écoute des demandes normales des peuples (identité, sécurité, perspective d’améliorations des conditions de vie)… plus inventives aussi.

Grâce à ces révolutions mentales, tout redeviendra possible pour l’Europe.

Les recommandations de l’asset manager

Ce qui est clair ce sont les conséquences en termes d’activités économiques :

  • Un attentisme qui entrainera une baisse de la croissance mondiale et singulièrement en Europe. La question de la récession se pose pour l’Angleterre. Un ralentissement du commerce mondial et donc de l’investissement dans ce secteur.
  • Les taux d’intérêts européens vont rester bas, encore plus bas et encore plus longtemps. La Fed pourra également être amenée à retarder ou réduire sa politique de remontée des taux.
  • Les taux des obligations d’Etats périphériques seront probablement plus volatils, au gré des évènements politiques, la BCE amortissant cette volatilité.
  • Les marchés d’actions seront volatils durablement car les liquidités seront toujours très abondantes, la croissance économique plus faible et les risques politiques plus importants (à commencer par la France où la perspective des élections prochaines dans ce contexte dégradé va continuer d’emboliser le pays).
  • Les USA, en contraste, ressortent comme une zone à privilégier tant du point de vue des actions que du crédit.
  • En l’absence de rendement "naturel" des actifs et face aux incertitudes croissantes, le taux d’épargne va continuer d’augmenter.

L’allocation d’actifs qui sera privilégiée dans ce contexte est encore plus évidente :

  • L’immobilier qu’il soit de bureau comme placement ou comme valeur refuge pour l’habitation. A ce titre, si la France réussit son projet du Grand Paris, elle sortira renforcée et son rôle de capital de l’Europe sera consacré. Aujourd’hui l’immobilier allemand reste spécialement attractif : des prix inférieurs à ceux de la France avec des rendements comparables avec en prime une assurance gratuite en cas d’explosion de l’Europe…
  • Le financement de l’économie "réelle" ; autrement dit les fonds de prêts, d’infrastructure, de leasing, de créances commerciales…
  • L’incertitude sur les devises va rester très importante : le dollar parait être la devise refuge idéal… à Donald Trump près… La détention de Franc Suisse est couteuse avec les taux négatifs… et l’or jouera son rôle de valeur refuge en cas d’explosion. Avec des taux négatifs, il n’est plus sacrificiel d’en détenir…
  • Les fonds obligataires à objet manifeste de rendement ; autrement dit les fonds à échéance par opposition à ceux à duration constante dont le risque est dégradé dans le cadre actuel des niveaux de taux d’intérêt.
  • Les fonds d’arbitrage car il est évident que ce type de situations provoque des comportements erratiques de dispersion comme de retour à la moyenne.
  • Les fonds de performance absolue, qu’il soit de type Risk Premia, c’est à dire sans directionnalité, ou à contrôle de risque et directionnel.

En synthèse, la diversification des risques de marchés mais surtout de supports de risque va continuer d’augmenter, les investisseurs devant rechercher soit une probabilité de revenu très élevée (les loyers, les crédits aux entreprises) en sacrifiant la liquidité, soit une performance absolue, forcément limitée, mais dont l’occurrence proviendra de plus en plus de l’assemblage et de la maitrise des risques sous-jacents plutôt que du rendement natif des actifs (inflation, croissance, productivité…).