L’investissement responsable s’impose

Plus de 17,3 milliards d’euros : c’est le montant des encours gérés par Groupama AM (sur un total de 91 milliards) en fonction des critères d’investissement responsable. Cela montre que la thématique s’impose mais cela nécessite un travail de fond.

La situation économique favorise cette approche apparue au début des années 2000 sous le terme notamment d’Investissement socialement responsable (ISR) et qui peinait à intéresser ceux qui avaient de l’argent à placer. Car, après tout, l’ISR avait une logique d’exclusion (tabac, armes notamment) et on ne savait pas si ce serait rentable.
 
Comme l’explique Antoine de Salins, directeur des gestions de Groupama AM, la financiarisation excessive et les faiblesses de gouvernance expliquent les crises à répétition : « corporate » en 2001, financière en 2007,  souveraine en 2011.
 
Pour lui, il devient donc nécessaire « d’intégrer les grands risques extra-financiers » : crise environnementale et des ressources ; tensions sociales et conflits de répartition ; et nouveaux enjeux pour les entreprises.
 
Mais opter pour l’investissement responsable implique de combiner du côté des entreprises analyse financière (action et crédit) et extra-financière (gouvernance, ressources humaines, environnement) et du coté des Etats analyse économique (conjoncture, scenario), selon Marie-Pierre Peillon, directrice de la recherche de la société de gestion.
 
Gérer les risques ESG (environnement, social et gouvernance d'entreprise) suppose ainsi de passer en revue des risques comme la fraude comptable, l’opacité des politiques de l’entreprise notamment en matière de rémunération, la concentration de pouvoirs, la réputation (controverses et procès) et qualité du climat interne, selon Groupama AM.
 
Il indique que son Fonds Euro Capital Durable, dont l’encours est de 353 millions d’euros, surperforme son indice de référence (MSCI Emu DNR) sur un an (1,3 point) sur trois ans (2,2 points) et sur cinq ans (7,1 points).