Consensus : l’optimisme s’installe

L’optimisme au sujet de la reprise économique mondiale, en particulier en Europe, et sur les marchés d’actions s’installe, selon le dernier consensus ZoneFinance/Globalix réalisé auprès des sociétés de gestion.

Les investisseurs attendent en moyenne une croissance mondiale de 3,2% pour 2017 et de 3,3% pour 2018. En janvier, ils tablaient sur 3,1% pour l’année en cours et 3,4% pour l’année prochaine.

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Le tassement anticipé pour 2018 tient pour partie à la Chine où le pouvoir pilote un atterrissage en douceur et aux Etats-Unis où se pose la question de la fin du cycle entamé en 2009 alors que la Fed a commencé à resserrer sa politique monétaire. De fait, les prévisions pour l’économie américaine n’ont pas bougé : le consensus est à 2,1% depuis janvier.

C’est la zone euro qui est perçue aujourd’hui comme le futur moteur de la croissance. Les investisseurs interrogés tablent sur 1,7% pour 2017 comme pour 2018 alors qu’en janvier ils espéraient respectivement 1,4% et 1,5%.

L’Allemagne, première économie du Vieux continent, est attendue à 1,7% pour les deux années (inchangé) alors que le sentiment devient plus positif pour la France : 1,4% pour 2017 (contre 1,3%) et 1,5% pour 2018 (1,4%).

S’agissant des indices boursiers, le sentiment demeure positif alors que certains experts soulignent la cherté des actions en termes de ratio prix/bénéfice (PER) aux Etats-Unis comme en Europe.

Pour le moment, le consensus prévoit un Stoxx 600 à 389 points fin 2017 et à 411 points mi-2018 (380 en janvier) et un EuroStoxx à 3.518 points et 3.659 points (3.394 en janvier). Les progressions sont attendues à deux chiffres d’ici mi-2018 pour la plupart des indices, notamment le CAC 40 et le Dax.

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Aux Etats-Unis, les investisseurs interrogés prévoient une nouvelle forte hausse du S&P500, attendu à 2.370 points fin 2017 (2.304 en janvier) et à 2.460 points mi-2018. Avec des PER situés entre 17 et 18 fois, les marchés américains suscitent de plus en plus d’inquiétudes alors qu’on ne voit pas de relais pour doper la croissance des bénéfices.

Les investisseurs estiment qu’une réforme fiscale, avec un abaissement du taux d’imposition des bénéfices des entreprises, pourrait entraîner une nouvelle hausse mais ils sont de moins en moins nombreux à penser que le président Donald Trump pourra tenir sa promesse d’ici à la fin de l’année. Comme le résume un gérant, « Plus personne ne joue le ‘Trump Trade’ aujourd’hui. » A contrario, la capacité de la majorité républicaine à faire passer une telle mesure serait un signe extrêmement positif.