par Eléonore Bunel, Responsable de la gestion taux chez Lazard Frères Gestion
Après une baisse généralisée des taux en 2020 sous l’action des banques centrales, l’année 2021 démarre dans un contexte nouveau. Le retour de l’inflation pousse les taux longs à la hausse, tandis que l’anticipation d’un retour à la normale permet un recul des primes de risque.
Depuis le début de l’année 2021, deux mouvements opposés s’observent sur les marchés obligataires. D’une part, les taux longs commencent d’ores et déjà à remonter sur le segment des dettes souveraines, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. D’autre part, une baisse des écarts de taux (spreads) s’observe entre les titres les plus sûrs (investment grade) et les titres plus risqués (high yield).
Dettes souveraines : l’inflation entre dans l’équation
Chaque phénomène a son explication. Intéressons-nous tout d’abord à la hausse des taux longs sur le segment souverain.