par Jean-Paul Betbèze, directeur des études économiques de Crédit Agricole
La sortie de crise est la question que tout le monde se pose, pas seulement les banquiers mais aussi les entrepreneurs et les investisseurs ! Et comme cette crise est devenue globale par les secteurs qu’elle touche (finance, puis banque, puis économie réelle) et les pays qu’elle affecte (Etats-Unis, puis Europe, puis pays émergents), la réponse ne peut être ni limitée, ni isolée, ni surtout modérée.
Mais, pour y répondre, il ne faut pas oublier que nous vivons non pas les « excès de la finance », mais bien les effets d’un déséquilibre mondial épargne / investissement, ancien et croissant, entre Chine et Etats-Unis pour l’essentiel. Ce déséquilibre s’est creusé entre les grands pays sans trop inquiéter ces dernières années, à l’abri de « l’ample liquidité » (Greenspan, Trichet) qui irriguait le monde. Une liquidité qui venait précisément de ce déséquilibre.