par Jean-François Geneste, conseiller scientifique d’un groupe industriel et représentant de la CFTC à la fédération européenne de la métallurgie
La crise était à peine amorcée que déjà les critiques pleuvaient sur les mathématiques financières qui, soi-disant, seraient les seules responsables du désastre après, quand même, la rapacité légendaire des acteurs financiers. Je ne défendrai pas ici ces derniers, car ils sont effectivement coupables de nombreux péchés, ceux d’avidité et de convoitise n’étant pas les moindres.
Néanmoins, attaquer les mathématiques gérant la finance et avec autant d’empressement pourrait, au premier abord, surprendre. Ceux qui avaient remarqué, voilà quelques années déjà, le mouvement d’humeur des élèves d’économie de l’Ecole Normale Supérieure, lesquels se plaignaient de la trop grande mathématisation de leur discipline seront déjà néanmoins avertis.