par William De Vijlder, Group Chief Economist chez BNP Paribas
En conjuguant l’analyse des données au niveau de l’entreprise et ses dernières projections macroéconomiques, la Commission européenne conclut que « l’encours total des pertes des entreprises pourrait excéder EUR 720 mds d’ici à la fin de l’année et grimper à plus de EUR 1 200 mds dans le scénario de stress ». Ainsi, de nombreuses sociétés, dont les fonds propres finiraient par s’avérer insuffisants, devront être recapitalisées afin de leur permettre de réduire leur dette ou, dans un deuxième temps, de recourir à des emprunts supplémentaires sans entraîner une envolée du ratio d’endettement.
Le montant des « fonds propres manquants », difficile à évaluer, dépend de deux amortisseurs : les réserves de liquidités initiales et les autres actifs liquides pouvant être mobilisés pour couvrir (une partie) des pertes.