par Stephen Mitchell, Responsable de la stratégies actions internationales chez Jupiter Asset Management
Je pense que les investisseurs restent d’une manière générale prudents quant à l’impact potentiel de la présidence de Donald Trump, étant soit frustrés soit rassurés par les fameux « pouvoirs et contrepouvoirs » du système politique américain qui impliquent que les trois organes du pouvoir ont leur mot à dire sur les mesures que Donald Trump peut implémenter.
Les planètes semblent être alignées concernant le rapatriement des liquidités off-shore et certaines baisses d’impôt sur les sociétés, mais la taille de la dette américaine est telle que Donald Trump ne pourra vraisemblablement pas faire tout ce qu’il envisageait. Il trouvera une oreille attentive sur l’assouplissement de la réglementation, notamment dans le secteur financier, mais concernant les infrastructures, les cycles de planification sont très lents, et je pense que les investisseurs se sont un peu trop réjouis à l’avance.
D’une manière générale, Donald Trump a renforcé la confiance des investisseurs, faisant pression sur les entreprises pour qu’elles créent des emplois, ce qu’on peut considérer comme un procédé auto-réalisateur. Un des ingrédients importants qui avait manqué à la reprise post-2009 était l’investissement des entreprises, du fait d’un manque de confiance. Aujourd’hui, à en croire les banques américaines, leurs clients sont plus enclins à investir. Il faut surveillez la courbe des taux – si elle continue de se pentifier, c’est parce que les investisseurs pensent qu’il peut y arriver.