par Olivier Bizimana, économiste au Crédit Agricole
- L’amélioration de la confiance dans l’industrie se confirme.
- Rebond du moral des ménages en juin.
- La consommation des ménages en produits manufacturés se replie en mai.
L’amélioration de la confiance dans l’industrie se confirme. L’indicateur synthétique du climat des affaires a progressé pour le troisième mois consécutif, à 75 en juin (+3 points). L’indice reste néanmoins inférieur à sa moyenne de longue période (100). Le détail de l’enquête montre que la baisse de l’activité passée s’est atténuée.
Les perspectives personnelles de production suggèrent une poursuite de la baisse de l’activité, mais à un rythme ralenti. Les stocks de produits sont jugés inférieurs à leur niveau moyen de long terme. En revanche, les carnets de commandes ont continué à se dégarnir. Au final, ces résultats suggèrent que le rythme de baisse de l’activité industrielle s’est modéré au deuxième trimestre. En outre, on peut penser que l’ajustement des stocks touche à sa fin. Ils pourraient donc moins peser sur la croissance du deuxième trimestre.
Le moral des ménages s’est nettement redressé en juin. L’indicateur résumé d’opinion des ménages a bondi de trois points, à -37 en juin. Les ménages sont en particulier plus optimistes quant à l’évolution de leur situation financière et leur niveau de vie. L’opinion des ménages sur l’opportunité de faire des achats importants a encore progressé. En revanche, le jugement des ménages sur l’évolution du chômage a continué à se dégrader. Par ailleurs, les ménages anticipent une poursuite de la désinflation. Le moral des ménages devrait continuer à se redresser à très court terme, mais il restera à un très bas niveau. Il pourrait à nouveau se détériorer vers la fin de l’année, en raison de la dégradation attendue du marché du travail.
Les dépenses des ménages en produits manufacturés se sont repliées en mai (-0,2 % m/m après +0,5 % en avril). Seuls les achats de biens durables ont progressé, mais à un rythme ralenti (+0,7 % m/m) sous l’effet de la chute des dépenses de biens d’équipement du logement (-0,8 % m/m). Les achats d’automobiles sont restés dynamiques (+1,5 % m/m). Leur estimation en mai a toutefois été fragilisée par la mise en place du nouveau système de plaques minéralogiques. L’acquis de croissance des dépenses des ménages en produits manufacturés pour le deuxième trimestre s’élève à 0,2 % en mai (après +0,2 % t/t au T1). Ce chiffre suggère que la consommation totale des ménages devrait rester en légère hausse au deuxième trimestre.