par Michael Albrechstlund, Responsable de la gestion de Sparinvest
Au regard de la vigilance du marché sur de nouvelles corrections, nous, chez Sparinvest, anticipons en 2010 une volatilité qui devrait perdurer pendant la reprise. Avec notre approche d’investisseurs « bottom up », nous constatons une tendance générale à l’amélioration des bénéfices.
Les marchés financiers devraient continuer à se substituer aux banques pour assurer le financement des entreprises. Les taux d’intérêt bas permettent à certains industriels d’ « acheter » à bas prix des bénéfices, via l’acquisition d’entreprises sous-évaluées. Cette nouvelle vague de fusions-acquisitions (M&A) devrait transformer le paysage boursier et établir de nouvelles estimations post-récession.
Les recherches d’Henrik Amilon1 montrent que les investissements en actions dites « value », généralement réalisés sur des valeurs industrielles et cycliques, surperforment le marché durant les phases d’expansion d’un cycle économique.
Nous pensons que les anticipations de taux de défauts pour 2010 sont exagérées: certaines valeurs sont encore sous-évaluées au regard du risque qu’elles présentent. Nous restons concentrés sur des entreprises ayant des bilans solides avec un faible effet de levier. Nous voyons des opportunités dans les valeurs cycliques et industrielles, les financières, l’énergie, et dans les petites capitalisations américaines. Si les injections de capital et les plans de relance devaient être stoppés, les marchés devraient réagir négativement dans un premier temps, et accorder une importance primordiale à la solidité des bilans. Pour les investissements en obligations comme pour ceux en actions, Sparinvest continue de privilégier les entreprises « value » avec un faible taux d’endettement. Dans nos portefeuilles « value »,les principaux bénéficiaires de la réévaluation du cours des actions, que nous attendons pour 2010, seront les cibles de fusions-acquisitions et leurs acheteurs.
Le principal risque pour les investisseurs serait que les niveaux de volatilité provoquent des comportements tactiques à court-terme plutôt qu’une stratégie d’allocation d’actifs persistante dans le long terme.
NOTES
- Henrik Amilon: « Selon un rapport d’analyse de la société de gestion danoise Sparinvest, la phase de début d’expansion d'un cycle économique est propice à l’investissement en actions value », novembre 2009