La fièvre de l’or

L’or n’arrête pas de battre des records.

L’or n’arrête pas de battre des records. L’once vient de dépasser 1.340 dollars et certains spécialistes parient que les niveaux de 1.500 voire de 2.000 dollars seront atteints dans les prochaines semaines.

Pour Philippe Delienne, président de Convictions Asset Management, cette intense spéculation, qui est le fait de gérants de fonds comme les ETF (Exchange Trade Fund), a pour principaux catalyseurs les taux d’intérêt réels bas, l’achat d’or par les banques centrales ; les risques de nouvelles crises ainsi que les risques géopolitiques ; la situation des finances publiques et les déséquilibres commerciaux ; la stabilité de la production aurifère (entre 4.000 et 4.300 tonnes par an depuis 10 ans). Enfin, l’or profite de l’aversion au risque.

Mais Philippe Delienne note que ce marché n’est pas transparent et qu’il peut être victime de manipulation de la part de certains investisseurs. Surtout, les conditions actuelles peuvent changer rapidement et l’or pourrait subir une hausse des taux d’intérêt réels, une vente d’or par les banques centrales, une sortie rapide des ETF, une hausse du dollar, de meilleures perspectives économiques et, bien entendu, une moindre aversion au risque.

Dans le passé, l’or a connu des mouvements brutaux. En 2006, l’once est passé de 700 à 550 dollars en quelques semaines. En 2009, le cours est passé de 1.000 à 750.

Ceux qui achètent aujourd’hui veulent surtout se protéger. Mais au niveau actuel, il n’est pas certain que l’or soit le meilleur placement.