par Bastien Drut, Responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM
Comme attendu, après sept baisses de taux consécutives, la BCE marque donc une pause en laissant le taux de dépôt inchangé à 2%.
- La BCE a laissé ses taux directeurs inchangés, le taux de dépôt restant à 2%, ce qui correspond globalement à l’estimation du taux neutre selon les économistes de la BCE.
- Christine Lagarde a une nouvelle fois affirmé que le choc inflationniste déclenché par l’invasion de l’Ukraine en 2022 était désormais « derrière nous » et qu’il fallait désormais regarder « devant ». Elle a qualifié le nouveau positionnement de « wait and watch ».
- L’essentiel de la conférence de presse a tourné autour du fait que les incertitudes portant sur les tensions commerciales semblaient désormais justifier davantage d’attentisme et en particulier de revenir à davantage de data dépendance. Néanmoins, elle a insisté sur le fait qu’une grande partie du Conseil estime que les risques sur les perspectives économiques sont encore orientés à la baisse.
- Selon Lagarde, le fait que l’inflation passe en dessous de 2% est déjà incorporé dans les prévisions exposées par le staff en juin mais elle a semblé le minimiser en expliquant que cela provenait d’effets de base.
Comme attendu, après sept baisses de taux consécutives, la BCE marque donc une pause en laissant le taux de dépôt inchangé à 2%. La BCE a semblé pressée de ne rien faire et d’attendre le résultat des négociations commerciales. Malgré la volonté de ne pas donner d’indication pour la suite, on pourra retenir que le Conseil estime que les risques sur les perspectives économiques restent orientés à la baisse et donc que la BCE devrait à nouveau baisser ses taux plus tard dans l’année.