par Seema Shah, Stratégiste en chef chez Principal Global Investors
La Banque d’Angleterre (BoE) a été sous le feu des projecteurs ce jeudi 4 novembre – non en raison d’une décision de politique monétaire – mais plutôt à cause de son inaction. Avec des taux d’inflation constamment surprenants, en hausse ces derniers mois et un indice des prix à la consommation (IPC) à 5% en avril, les spéculations étaient grandes quant au fait de voir la banque centrale procèder à son premier relèvement de taux « post-pandémie ». Il semble donc que la BoE, dans un revirement complet par rapport aux discours précédents, soit davantage préoccupée par le ralentissement de la croissance que par la hausse de l’inflation.
C’est une théorie. Toutefois, avec la confirmation de la banque centrale que les taux d’intérêt augmenteront dans les prochains mois afin d’atteindre ses objectifs, la trajectoire d’un resserrement monétaire est toujours dans les esprits. Ainsi, les membres de la BoE ont sans doute besoin de plus de temps pour éclaircir leur communication.
Force est de constater qu’à la différence de la Reserve fédérale américaine − qui grâce à sa communication a convaincu les marchés que la hausse des taux interviendrait seulement à la fin du ‘tapering’ – la BoE n’est pas parvenue à délivrer un message clair quant au séquençage de son resserrement.
Quel axe doit primer : les hausses de taux ou la fin du « Quantitative Easing » ? Espérons que la Banque d’Angleterre parvienne à éclaircir la voie à suivre dans les prochains mois !