par Rupert Watson, responsable de l’allocation d’actifs chez Skandia Investment Group
Malgré l’issue heureuse des débats au Congrès américain dimanche, la capacité des Etats-Unis à résoudre ses problèmes inquiète.
Le mode de fonctionnement du système parlementaire américain nécessite que les différents partis fassent des compromis pour parvenir à un accord. Il semble cependant que certains responsables actuels soient prêts à tout mettre en péril pour faire passer leurs messages idéologiques. Alors que le système économique des Etats-Unis semble affaibli et que certains pays européens inquiètent, la volonté affichée de certains à pousser leur pays au bord du précipice ne pouvait pas plus mal tomber.
Dimanche dernier dans la soirée, la Chambre des représentants a fait passer un accord pour augmenter le montant maximum de la dette autorisée, ce qui permettra au gouvernement actuel de mener sa politique actuelle jusqu’aux élections présidentielles de 2012. Le compromis prévoit 2400 milliards d’économies sur dix ans, certains détails restent à discuter plus tard cette année. La plupart des mesures de rigueur seront mises en place au cours de la seconde moitié de la décennie, alors qu’un resserrement fiscal est prévu dès l’année prochaine. Le Sénat a adopté ce mardi soir le compromis visant à relever le plafond de la dette publique. La loi a ensuite été promulguée par Barack Obama.
Le risque de défaut de paiement des Etats-Unis a été écarté mais il est probable que la note S&P du pays soit dégradée dans les mois qui viennent. Ceci pourrait générer de l’incertitude sur la qualité de la signature des Etats-Unis, même si nous ne pensons pas que cela mènera à une hausse significative sur les marchés de taux américains.