Dimanche 9 novembre – Le gouvernement chinois présente un plan de relance de 4.000 milliards de yuans (586 milliards de dollars, 461 milliards d’euros) pour doper une économie confrontée aux effets de la crise financière et économique mondiale. Il prévoit notamment des investissements dans les infrastructures et le système de protection sociale. L’Etat chinois a enregistré un excédent budgétaire de 170 milliards de dollars (134 milliards d’euros) au premier semestre.
Les ministres des finances du G20, réunis à Sao Paulo, estiment qu’il faut une action concertée face à la crise financière et économique. Ils soulignent aussi la nécessité d’une réforme des institutions financières (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale) créées par le sommet de Bretton Woods en 1944. Mais aucun accord n’a été trouvé sur les modalités concrètes de telles réformes.
Lundi 10 novembre – Le cours du pétrole regagne plus de 5% après l’annonce par l’Arabie saoudite d’une baisse de 5% de ses livraisons en Asie. Les experts pensent que les engagements en faveur d’une réduction de la production sont tenus.
Fannie Mae, spécialiste américain du refinancement des crédits immobiliers, annonce avoir subi une perte de 29 milliards de dollars au troisième trimestre en raison essentiellement de la dépréciation de ses crédits d’impôts. Il estime qu’il aura besoin de fonds publics pour éviter un dépôt de bilan. Fannie Mae et Freddie Mac, qui interviennent à eux deux sur la moitié des crédits immobiliers aux Etats-Unis, ont été placés sous la tutelle des pouvoirs publics en septembre à la suite de l’aggravation de la crise financière.
Les autorités suédoises annoncent la nationalisation de la banque d'investissement Carnegie après le retrait de sa licence. Le Bureau de la dette accorde à Carnegie un prêt qui remplace celui pouvant atteindre 5 milliards de couronnes (501 millions d’euros) prévu précédemment par la banque centrale, la Riksbank.
La première banque espagnole Santander surprend les investisseurs en annonçant une augmentation de capital de 7,2 milliards d’euros dans le but de porter son ratio de solvabilité Tier One de 6,3% à 7%.
Mardi 11 novembre – La Banque mondiale abaisse sa prévision de croissance pour les pays en développement à 4,5% en 2009 contre 6,4% anticipés en juin dernier. Elle anticipe une contraction de 0,1% dans les économies développées, ce qui aboutirait à une croissance mondiale de 1% alors qu’elle prévoyait 3% en juin. La Banque mondiale propose de mobiliser 100 milliards de dollars sur trois ans pour sortir de la crise.
Citigroup présente un plan de renégociation de prêts immobiliers qui pourrait atteindre 20 milliards de dollars (15,7 milliards d'euros). La banque veut aider 500.000 emprunteurs dans les six prochains mois afin qu’ils puissent conserver leur logement.
Mercredi 12 novembre – Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, annonce que son programme TARP (Troubled Assets Relief Program) de 700 milliards de dollars (560 milliards d’euros) n’a plus pour objet d’acheter des actifs “toxiques” des établissements financiers, comme c’était prévu à l’origine, mais d’entrer au capital des banques afin de favoriser le crédit alors que la consommation et l’investissement sont mal orientés. C’est un revirement spectaculaire de l’administration sortante du président George W. Bush qui refuse toutefois d’affecter une partie du TARP au sauvetage de l’industrie automobile comme le réclament les démocrates depuis la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle.
La Commission européenne annonce imposer des amendes d’un montant total de 1,4 milliard d'euros à Asahi, Pilkington, Saint-Gobain et Soliver qu’elle accuse d’avoir conclu "des accord illicites de partage de marchés et échangé des informations commercialement sensibles concernant des livraisons de verre automobile dans l'espace économique européen (EEE)". Saint-Gobain décide de faire appel.
Les Banques populaires et les Caisses d'épargne annoncent la signature d’un protocole d’acord en vue de la fusion de leurs organes centraux – la Banque fédérale des Banques populaires (BFBP) et la Caisse nationale des Caisses d'épargne(CNCE) – afin de créer le deuxième groupe bancaire français avec 480 milliards d’euros d’épargne et de dépôts.
Jeudi 13 novembre – L’Allemagne, première économie européenne, entre en récession en annonçant que son Produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,5% au troisième trimestre par rapport au deuxième. Le PIB s’était contracté de 0,4% au deuxième trimestre.
Le président américain George W. Bush oppose une fin de non recevoir à ceux qui veulet refonder le capitalisme en déclarant que la crise financière “n'est pas l'échec de l'économie de libre marché. Et la réponse n'est pas de réinventer ce système. Le G20, qui regroupe les pays les plus industrialisés et les principaux pays émergents, doivent ce réunir ce week-end à Washington pour discuter des mesures visant à sortir de la crise.
Le nombre des inscriptions au chômage a atteint 516.000 aux Etats-Unis pour la semaine s’achevant le 8 novembre contre un chiffre révisé de 484.000 (contre 481.000 en première estimation) la semaine précédente.
Le prix du pétrole a subi un nouveau recul en dépit de la volonté de l’OPEP de réduire sa production. Le baril de brut léger américain est tombé en début de journée à 54,67 dollars, son niveau le plus bas depuis 30 janvier 2007. Les cours se sont stabilisés après la publication de stocks américains ressortant à 311,9 millions de barils alors que les marchés anticipaient une progression de plus d’un million de barils.
Le président élu américain Barack Obama pourrait nommer un “Monsieur Automobile” alors que le secteur est en grande difficulté. Les constructeurs General Motors, Ford et Chrysler, demandent des prêts d’urgence d’au moins 25 milliards de dollars. Chrysler juge que sa survie sera difficile sans ne aide de l’Etat.
Les prix de détail ont reculé de 0,1% en France en octobre, le taux d’inflation ressortant à 2,7% en glissement annuel contre 3,0% en septembre, selon les chiffres de l’Insee.
Vendredi 14 novembre – Le Produit intérieur brut de la zone euro s'est contracté de 0,2% au troisième trimestre après une baisse identique au deuxième trimestre, annonce Eurostat qui confirme ainsi une récession technique.
La France a enregistré une progression de 0,14% de son PIB au troisième trimestre après une contraction de 0,3% au deuxième trimestre, selon la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. Le pays échappe pour le moment à la récession, qui est définie techniquement par deux trimestres consécutifs de recul de l’activité.
Les ventes de détail ont reculé de 2,8% aux Etats-Unis en octobre – soit la baisse la plus importante depuis 1992 – après une baisse de 1,3% en septembre, selon le département du Commerce qui précise que seuls les secteurs de l’alimentation, des boissons et des produits de santé ont résisté dans un environnement économique dégradé.
Dexia, qui a subi une perte de 1,544 milliard d’euros au troisième trimestre contre un profit de 439 millions un an plus tôt, annonce la cession sur la base d’une valorisation de 722 millions d’euros de filiale américaine de rehaussement de crédit FSA à l’assureur obligataire américain Assured Guaranty. Les actifs à risque, estimés à 16,5 milliards de dollars de la filiale Financial Products de FSA, ne figurent pas dans le périmètre de cession. Les pertes de ce portefeuille sont garantis par la France et la Belgique mais ces deux pays recevront des actions Dexia si la perte excède 4,5 milliards de dollars.
Les immatriculations de voitures neuves en Europe (les 27 pays de l’Union européenne plus la Suisse, l’Islande et la Norvège) ont reculé de 14,5% en octobre, ce qui porte la baisse à 5,4% depuis le début de l’année, selon l'Association des constructeurs européens d'automobiles. C’est le sixième consécutif de baisse.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, quittera le gouvernement pour prendre la présidence de l'Autorité des marchés financiers (AMF) le 15 décembre. Il remplacera Michel Prada, dont le mandat se termine ce mois-ci.
Freddie Mac, spécialisé dans le refinancement des crédits immobiliers aux Etats-Unis, a subi une perte nette de 25,3 milliards de dollars au troisième trimestre du fait de provisions sur créances douteuses et de dépréciations de crédits d'impôts.
Signe que la crise économique touche désormais tous les secteurs industriels, le groupe informatique Sun Microsystems, spécialisé dans les serveurs, annonce qu’il va supprimer entre 5.000 et 6.000 emplois, soit 15% à 18% de ses effectifs, après avoir déjà dévoilé un plan de 1.500 à 2.000 suppressions en mai.
Indices boursiers à la clôture vendredi
Paris (CAC 40) 3.291,47 points (5.614,08 points fin 2007)
Francfort (Dax Xetra) 4.710,24 points (8.067,32 points)
Londres (FTSE 100) 4,232,97 points (6.456,90 points)
Milan (MIB 30) 22.581points (38.885 points)
Bruxelles (BEL 20) 2.061,08 points (4.127,47 points)
Madrid (Ibex 35) 8.832,20 points (15.182,30 points)
Zurich (SMI) 5.834,75 points (8.484,46 points)
Dow Jones Industrial 8.497,31 points (13.264,82 points)
Nasdaq Composite 1.516,85 points (2.652,28 points)