par Jeanne Asseraf-Bitton, Responsable de la Recherche et Stratégie de BFT IM
Les anticipations sur les taux directeurs sont revues en conséquence et les taux souverains 10 ans se tendent autour de 3.9% aux Etats-Unis, 2.5% en Allemagne et 2.9% en France. Les marchés actions piétinent. Les titres américains, affectés par le poids des valeurs sensibles au taux stagnent et les actions de la zone euro, soutenues par une solide saison des résultats, avancent d’environ 1.5%. Les spreads de crédit high-yield varient peu sur la semaine. Le Brent retombe à 83 $/baril. Le dollar, valeur refuge, s’apprécie (EURUSD 1.06 ; USDJPY 135).
Aux Etats-Unis, l’inflation est plus ferme que prévu en janvier
La hausse des prix à la consommation recule à 6.4% l’an au total et 5.6% sur le « cœur ». Hors logement, l’inflation « cœur » montre une modération rassurante à 4% l’an mais la composante logement accélère à +8% l’an ! La baisse attendue des prix de l’immobilier (vu la récession immobilière) est freinée par la pénurie de logements et se répercute avec un long délai, d’où la persistance de la tendance haussière sur la composante logement.
Données d’activité mitigées au Japon
La croissance du 4ème trimestre, plombée par une contribution négative des stocks et un recul de l’investissement, déçoit mais la consommation reprend. En cumul 12 mois à janvier, le solde extérieur se creuse à -21000 Mrds ¥, un record lié aux déficits avec le Moyen-Orient et l’Océanie et à la fonte de l’excédent vis-à-vis de l’Asie. K. Ueda est confirmé à la tête de la Banque du Japon.
Créations d’emploi massives au Royaume-Uni
Plus de 100 000 nouveaux emplois en janvier, un chômage stable à 3.9% et des salaires fermes à +6.7% l’an sont autant d’éléments venus soutenir les ventes au détail qui affichent un rebond inattendu en janvier. L’inflation semble avoir passé son point haut.
Hésitations en France
Après le coup de froid sur l’emploi au 4ème trimestre, le taux de chômage recule à 7.2% tiré par un mieux pour les moins de 25 ans et les plus de 50. La remontée des défaillances d’entreprises se poursuit en janvier.