par Christophe Eggmann, Investment Director et responsable de la stratégie sur les actions de la santé chez GAM
Les Etats-Unis sont dans une année électorale. Les résultats des élections primaires présidentielles du 3 mars, le « Super Tuesday », ont désigné Joe Biden comme candidat démocrate présumé. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour le secteur de la santé sur le plan du risque politique. La crise du Covid-19 a démontré qu’il était capital de rester aux avant-postes de l’innovation. Ainsi, toute législation américaine décourageant l’innovation serait, à notre avis, une mesure peu judicieuse.
Dans l’ensemble, les entreprises du secteur de la santé ont pu poursuivre leurs activités, avec peu de perturbations opérationnelles, à l’exception du sous-secteur des dispositifs et équipements médicaux, qui a été touché par le report des opérations chirurgicales non urgentes. Les grandes entreprises pharmaceutiques affichent de bons résultats et, pour la plupart d’entre elles, les affaires continuent plus ou moins comme avant. Les valeurs biopharmaceutiques de plus petite taille ont quant à elles été affectées, dans la mesure où les fusions et acquisitions ont été largement suspendues, mais la consolidation en cours dans le secteur devrait, selon nous, reprendre.
Le Remdesivir de Gilead pourrait être le seul remède potentiel pour lutter contre le Covid-19 pendant un certain temps, en tout cas jusqu’à ce qu’un vaccin soit mis au point. Si les résultats sont probants, le Remdesivir devrait apporter un regain de confiance et un sentiment de bien-être à la population mondiale, qui cherche à retrouver un mode de vie plus normal. Des études importantes, dont une majeure contrôlée contre placebo, doivent être publiées sur le Remdesivir en mai. Jusque-là toutefois, la question n’est pas tranchée.