par Fabrizio Pagani, Responsable mondial de la stratégie économique et des marchés de capitaux chez Muzinich & Co
Les données sur le PIB italien relatif au quatrième trimestre 2018 (-0.2% en glissement trimestriel) nous indique que l’économie italienne est entrée en récession, le PIB 2018 s’évaluant à +0.8 %, contre +1.2 % en moyenne dans la zone euro.
Les raisons de ces résultats décevants résident dans plusieurs facteurs contingents, qui se sont accumulés durant la seconde moitié de l’année passée :
- La confrontation entre le gouvernement de Rome et la Commission européenne sur le budget 2019 et les turbulences qui s’en sont suivies sur les marchés relativement au financement de la dette italienne ;
- Le ralentissement en Allemagne, particulièrement dans le secteur automobile qui est fortement intégré à l’industrie italienne ;
- Le Brexit qui constitue un facteur d’incertitude majeure, et auquel l’Italie est exposée dans des secteurs importants comme l’alimentaire et le luxe.
Le début 2019 semble plus serein et une reprise est probablement envisageable au cours des prochaines semaines et mois, même s’il faut s’attendre à une révision à la baisse des prévisions de croissance pour l’Italie en 2019. Pour les investisseurs, le pays reste quand même attractif grâce à une forte présence industrielle, combinée avec de bons rendements dans les différentes classes d’actifs. Les exportations demeurent le moteur de l’économie italienne.