par Bill McQuaker, Directeur Gestion Actions chez Henderson Global Investors
Les marchés financiers ont bien démarré l’année 2012. Quelques secteurs à la traine l’an passé, comme les marchés émergents européens, ont affiché de bonnes performances en ce début d’année. On a également constaté un intérêt particulier pour les secteurs cycliques et financiers, au détriment des secteurs défensifs dont les performances sont plus mitigées.
Les raisons ? Nous pensons tout d’abord que la BCE et ses opérations sur la liquidité ont réduit certains risques extrêmes en Europe. Au sein des marchés émergents, les banques centrales ont également continué à privilégier des politiques d’assouplissement, améliorant ainsi le sentiment général.
Par ailleurs, aux Etats-Unis, la Réserve Fédérale a fait de nouvelles annonces positives et les données relatives à l’économie américaine continuent d’être encourageantes.
Il convient toutefois de modérer cet enthousiasme. La période est également marquée par des éléments négatifs ; les obligations d’Etat et le marché du crédit n’ont pas encore confirmé la tendance haussière observée sur les marchés actions. Les performances ont été beaucoup plus ternes et cela reste un sujet de préoccupations.
Enfin, les inquiétudes de 2011, telles que des issues négatives aux problèmes européens et la possibilité d’un ralentissement économique en Chine, n’ont pas complètement disparu.
Par conséquent, en tenant compte des perspectives et du fait que les marchés aient enregistré de bonnes performances en ce début d’année, il ne serait pas surprenant qu’une consolidation et éventuellement qu’une nouvelle rotation surviennent au cours des semaines à venir. Ce ne serait pas la première fois que le mois de janvier marque un renversement de tendance par rapport à l’année précédente, et que les tendances favorisées en début d’année ne perdent de leur attrait en février et mars.
Il est donc important de rechercher des opportunités d’investissement sur les marchés ayant enregistré un léger revers. Parmi les secteurs intéressants, on retrouve certains secteurs défensifs qui n’ont pas encore vraiment profité de la hausse des marchés du début d’année et des opportunités aux Etats-Unis où les données montrent des signes d’amélioration. Les obligations à haut rendement américaines sont attractives tout comme les actions américaines.
En conclusion, la situation est meilleure qu’elle ne l’était l’an passé et il existe des raisons d’être un peu plus optimiste pour le reste de l’année.