par Bogdan Popescu, Directeur Régional de Skandia Global Funds
Les marchés d’actions ont fortement chuté pour le second mois consécutif, affectés une nouvelle fois par les craintes d'un essoufflement de la croissance mondiale, et les fortes incertitudes qui pèsent sur le devenir des économies européennes. Nous continuons toutefois à anticiper la poursuite de la reprise mondiale, et nous nous attendons à un rebond des marchés actions au cours du second semestre.
Nous demeurons, de ce fait, surpondérés en actions, envisageant même d'augmenter encore leur pondération au cours des prochains mois. Les actions devraient en effet profiter de plusieurs phénomènes concomitants : croissance économique, forte hausse des profits, faible niveau des taux d'intérêt, et niveau de valorisation attractif.
Nous continuons également à privilégier les marchés émergents aux dépens des pays développés. Même si elles ont montré quelques signes de ralentissement ces dernières semaines, les économies émergentes affichent toujours les taux de croissance les plus élevés. Ce « refroidissement » de leur taux de croissance pourrait d'ailleurs permettre la mise en œuvre de politiques monétaires moins drastiques, ce qui ne manquerait pas d'affecter positivement les marchés d'actions. La décision du gouvernement chinois autorisant une plus libre appréciation de leur devise en est un signe avant-coureur parfaitement significatif. Elle aura sans doute un impact à court terme sur la croissance chinoise, mais de faible ampleur. La revalorisation du renminbi peut, en revanche, permettre un rééquilibrage salutaire du poids de la Chine au sein de l'économie mondiale.
Nous continuons par ailleurs à fortement privilégier les obligations non étatiques au sein de la poche obligataire. Les entreprises réussissent en effet à générer des profits importants, alors que la situation financière des Etats demeure toujours aussi fragile. La trésorerie fortement excédentaire affichée par les entreprises va en outre peser positivement sur le coût de leur dette, induisant une baisse possible des taux d'intérêt corporate.