par Seema Shah, Stratégiste en chef chez Principal Global Investors
La pandémie continue de jouer un rôle clé dans l’orientation des performances des marchés financiers mondiaux, les dynamiques d’évolution du virus et l’essor de la vaccination influençant significativement leurs résultats à court terme.
Nos prévisions tablent sur une accélération de l’activité économique globale au second semestre 2021 : les catalyseurs de croissance évoluent d’un essor de l’activité américaine à un rebond de la demande – jusqu’ici timide – en Europe, associé possiblement à un réveil des marchés émergents en fin d’année.
Ces perspectives solides de reprise mondiale militent en faveur d’un maintien du positionnement favorable au risque chez les investisseurs et donc d’une exposition plus élevée aux marchés actions, en particulier sur les marchés émergents.
Les Etats-Unis ayant déjà probablement atteint leur « pic de reprise », c’est avant tout le panorama des autres régions économiques – c’est-à-dire l’Europe et une partie des marchés émergents – qui sera déterminant dans les mois à venir : de toute évidence, il y a dans ces zones plus de place à l’optimisme quant à l’impact stimulant de la vaccination sur la progression des marchés financiers.
Le sentiment d’appétence au risque des investisseurs, les niveaux de valorisation plus favorables sur les marchés émergents que chez leurs pairs développés et la probable reprise cyclique des économies émergentes, justifient une surpondération en actions non-américaines. Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faut s’attendre à de faibles performances de la part des actions US. S’il est vrai qu’historiquement les actions ont souvent plus de mal à performer lorsque la croissance économique culmine, nous ne nous attendons pas à une correction imminente.
Une nouvelle vague épidémique est possible avec la saisonnalité hivernale ou l’émergence de nouvelles souches de virus de Covid-19. Mais avec les progrès et la diffusion mondiale des vaccins, toute nouvelle pandémie ne devrait provoquer désormais qu’un impact mineur sur l’économie, au moment où la reprise s’avère robuste.