par Eric Bertrand, Directeur Général Délégué en charge des gestions chez OFI AM
A court terme, le variant Omicron est un facteur de volatilité et d’instabilité. Mais le contexte reste favorable à la remontée des taux longs et à la bonne tenue des marchés actions en 2022.
Les investisseurs abordent l’année nouvelle avec confiance. Si le variant Omicron est un facteur de déstabilisation des économies à court terme (en raison de sa forte contagiosité) et pourrait perturber à court terme les chaînes d’approvisionnement, en particulier en provenance de Chine, son évolution laisse également penser que l’immunité collective pourrait être atteindre assez rapidement. Les marchés semblent en tout cas retenir ce scénario favorable au cours des prochains mois.
La flambée de la pandémie aux Etats-Unis peut créer des tensions sur le marché de l’emploi et relancer à nouveau les tensions inflationnistes, comme en témoigne la hausse récente sur le taux du 10 ans américain qui pourrait inciter la Fed à agir plus rapidement que prévu.
À ce titre, nous anticipons une hausse modérée du 10 ans américain en 2022 autour de 2%, actant la trajectoire de remontée des taux de la Fed à un rythme plus rapide qu’anticipé.
En zone euro, les taux pourraient connaître une remontée modeste alors que le premier trimestre donne traditionnellement lieu à de nombreuses émissions primaires de dette. En France, l’indice des prix à la consommation a progressé de 2,8% en décembre, un chiffre qui illustre la montée des tensions inflationnistes en Europe et qui conforte la stratégie de la BCE engagée dans un processus de réduction de ses achats d’actifs.
En ce début d’année, la tendance reste également favorable pour les marchés actions. Les indices boursiers pourraient réaliser en 2022 une performance en ligne avec les hausses de bénéfices attendues, même si la trajectoire devrait s’avérer moins linéaire que l’an dernier alors que l’économie mondiale était en phase de redémarrage. La poursuite de la reprise soutient momentanément la hausse des cours du baril mais le facteur énergétique conditionnera pour une bonne part le niveau de la reprise en cours.