par Catherine Doyle, spécialiste des investissements chez Newton IM
Le marché du cuivre est-il structurellement à la hausse ? Cela pourrait bien être le cas, bien que le parcours semble semé d’embuches et non sans risques. Si certaines tendances, comme l’évolution vers des formes d’énergie plus vertes, sont susceptibles d’être rassurantes à long terme et de soutenir une demande soutenue pour le métal rouge, un nuage se dessine à l’horizon : le ralentissement en Chine, bien que les autorités prennent des mesures pour y remédier, l’accent étant mis sur la qualité de la croissance plutôt que sur sa quantité.
Ce vent contraire potentiel est contrebalancé par plusieurs considérations positives : le cuivre est principalement utilisé dans le câblage électrique qui tend à être utilisé dans les dernières étapes du processus de construction, limitant ainsi l’impact immédiat d’un ralentissement de nouvelles constructions. Une reprise dans d’autres domaines de la demande de cuivre, tels que les équipements électroménagers, l’automobile, les machines et les dépenses en réseaux électriques, pourrait également contribuer à compenser la faiblesse de l’immobilier. En outre, les stocks de cuivre sont à un niveau record et l’offre est limitée. Il semble donc peu probable que le prix du cuivre soit pris en otage par un ralentissement de la croissance chinoise, même si celui-ci devait se matérialiser en force.
Les sources de demande de cuivre sont bien diversifiées, et nous pensons que le métal pourrait faire partie d’un arsenal d’actifs à la recherche de rendement, conçus pour profiter de la reprise. Bien que le cuivre présente une certaine volatilité inhérente, nous pensons qu’il occupe une position enviable pour profiter à la fois de la reprise de l’activité industrielle et de l’adoption des tendances dominantes du XXIe siècle, notamment le verdissement des économies et le besoin d’une connectivité accrue grâce aux réseaux 5G.