L’innovation doit avoir une lisibilité économique

par Richard Seurat, P-DG d’ANOVO.

Comment définit-on l’innovation en ces temps de révolution numérique permanente ?

C’est avant tout un processus non-linéaire, souvent chaotique, qui conduit à la création de valeur nouvelle reconnue par le marché. 
Dans son tableau de bord européen de l’innovation , la Commission européenne évalue cinq aspects clés constituant l’innovation : les moteurs de l’innovation (les conditions structurelles nécessaires à l’innovation potentielle), la création de connaissances (les investissements dans les activités de recherche et développement), l’innovation et l’esprit d’entreprise (les efforts pour faciliter l’innovation au niveau des entreprises), les applications (la performance exprimée en termes de quantité de travail, d’activité et de progression de la valeur ajoutée dans les secteurs innovants) et la propriété intellectuelle (exploitation concrète de nouveaux savoir-faire).

Mais à quoi sert l’innovation en général ?

Qualité de vie, bien-être, richesse par habitant, productivité et croissance économique ; différentes démonstrations ont été faites de l’étroite corrélation entre ces indicateurs qualitatifs et quantitatifs et l’effort d’innovation et il n’est nul besoin d’ y revenir !

Dans ces conditions quelle forme prend l’innovation dans les NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication) et par extension chez l’ensemble de leurs fournisseurs et partenaires ? Les trois secteurs constituants des NTIC sont ceux pour lesquels l’innovation est la plus forte, devant l’industrie automobile, le transport, le chimie agro-alimentaire… c’est une spécificité des NTIC. L’innovation et les enjeux directs qui y sont rattachés (pour les fournisseurs comme pour leurs clients) constituent, en soi, une raison d’être, complétée par le service et « l’industrialisation ».
Ce qui explique ainsi la permanence des efforts de recherche (ratio R&D/CA généralement très élève) et le rythme rapide auquel se succèdent les innovations (la loi de Moore donnant le tempo…).
L’innovation est donc partie-prenante des NTIC et de ses prestataires tels qu’ANOVO.

Néanmoins, il y a un rythme à trouver ainsi qu’un objectif, un but précis à chaque euro investi. Cet objectif doit être à la fois fixé par anticipation de la demande de nos clients (de quoi auront-ils besoin demain ; vers quoi se dirigent-ils en matière de NTIC ?) et par anticipation du positionnement stratégique de notre entreprise (quelles sont nos ambitions pour demain, où voulons-nous aller, quelle valeur souhaitons-nous apporter à nos clients et quelles compétences souhaitons-nous développer dans le futur ?).

La croisée ou la convergence de ces deux anticipations constitue un point focal, ou un chemin guidant notre capacité d’innovation.

Chez ANOVO, toute action d’innovation doit avoir une lisibilité économique, une justification première et, par conséquent, un retour sur investissement (quantitatif et/ou qualitatif) : pour les clients, pour l’entreprise.
L’innovation chez ANOVO est conduite pas à pas « maîtrisée » quant à son coût, à sa durée, à sa consommation de ressources, à ses objectifs, à son utilité.

Avoir une vision à long terme des grands défis qui se posent à nous et de ce que l’innovation peut apporter est une des clés sinon l’unique voie.

Vers un développement durable du secteur numérique en Europe.

La corrélation « niveau de vie – niveau d’innovation » étant largement prouvée, la solidité économique, le bien-être social et la stabilité politique dépendent notamment de l’innovation et des capacités de chacun à la conduire, à l’appliquer puis à l’exploiter. Ainsi ANOVO considère l’allongement de vie et le recyclage des produits numériques comme vital pour la société allant de paire avec la réduction de l’empreinte carbone des entreprises NTIC.

L’Europe, dans sa diversité, est à la fois riche en compétences, forte en matière de formation et ouverte quant à son « progressisme » (son appétence en matière d’innovation).

Néanmoins, elle reste encore loin des efforts d’innovation des Etats-Unis (les Européens investissent un tiers de moins que les Américains dans la recherche) et plus loin encore du Japon.xxx Les Etats européens et les grandes entreprises portent le principal de l’effort R&D ; les PME – par lesquelles arrivent souvent les nouveaux concepts – ne jouent pas suffisamment leur rôle dans ce domaine. L’innovation de valeur, consistant à inventer de nouveaux espaces de marché, reste encore trop la spécificité des entreprises américaines (Apple, HP…) ou asiatiques (Nintendo, LG…).

ANOVO le dit et l’assume : l’innovation pour l’innovation ne sert à rien. Dans son domaine, dans ses métiers, ANOVO connaît les objectifs qu’elle doit assigner à l’innovation. Ils visent toujours à apporter de la valeur à ses clients, à leur permettre de se différencier de leurs concurrents, tout en contribuant à préserver la planète.

ANOVO a une vision à moyen et long terme, qui vise à propose une offre multimodale partout où elle est nécessaire avec performance et un service de qualité égales sur le continent européen. Cette innovation est ainsi “coproduite” avec nos principaux clients, qu’ils soient constructeurs, opérateurs ou distributeurs, au sein de partenariats pérennes. Notre vision passe aussi – à travers notre cœur de métier – par une innovation qui facilitera encore et toujours le prolongement, la deuxième vie ou le recyclage des produits numériques permettant ainsi de contribuer à un effort général pour une planète plus propre. La Fondation ANOVO – qui devrait voir le jour à court terme – aura pour mission de valoriser cette stratégie auprès des plus démunis, des oubliés du numérique.