par Witold Bahrke, Stratégiste chez Nordea Asset Management
En dépit des espoirs de reflation, l'inflation ne s’est pas vraiment ressaisie au cours du premier semestre, même si nous bénéficions d’une reprise mondiale synchronisée depuis plusieurs trimestres.
En fait, les données économiques ont commencé à décevoir au second trimestre. Comparée aux niveaux relativement hauts atteints il y a quelques mois, nous prévoyons une poursuite du ralentissement de la croissance au second semestre, ainsi qu’une inflation contenue. Pour autant, les banques centrales sont en train d’émettre des signaux moins accommodants et la Fed, dont la priorité est désormais la restauration de son bilan, s’attend à entrer prochainement dans le territoire inconnu du resserrement quantitatif.
Une croissance économique plus faible, des banques centrales plus restrictives et des actifs pleinement valorisés créent une sorte de trinité impossible. Deux de ces trois facteurs au plus pourraient se matérialiser d’ici la fin de l’année. Les plus récentes données économiques confirment une inflation très faible, la question fondamentale à se poser est donc celle du facteur qui surviendra le premier : le marché prêt à se réveiller ou les banques centrales limitatives ? Le marché devrait être le premier à réagir, car les banques centrales, presque par nature, n'ajustent leurs politiques que graduellement. Par conséquent, nous anticipons une volatilité plus élevée et un environnement de marché moins favorable au risque au second semestre.