par Darren Williams, Director of Global Economic Research chez AllianceBernstein(AB)
Alors que nous entamons la 2e partie de l’année, il est temps de se demander si les hypothèses clés qui ont façonné notre point de vue sur le prix des actifs – la poursuite de la croissance mondiale; retrait progressif des stimuli monétaires – sont toujours d’actualité?
Nous pensons que la réponse est oui, notamment en ce qui concerne la croissance mondiale. Mais il y a deux mises en garde importantes.
Tout d'abord, plusieurs risques que nous n'avions pas identifiés il y a six mois ont émergé : les tensions commerciales croissantes, la politique italienne et la hausse du prix du pétrole.
Deuxièmement, nous nous rapprochons du jour où l'abondance des liquidités de la banque centrale ne peut plus être tenue pour acquise.
La Fed a déjà commencé à assécher cette liquidité et la BCE devrait bientôt mettre fin à ses rachats d'actifs. Cela augure des rendements obligataires plus élevés et un environnement plus difficile pour les actifs à risque.
Cette transition a déjà renforcé la volatilité et fait apparaître des lignes de fracture dans les marchés émergents. Avec la croissance mondiale, inutile d'être négatif outre-mesure pour l’instant. Mais nous pouvons nous attendre à ce que cette tendance de fond plus difficile continue.