par Kim Catéchis, Head of Global Emerging Markets chez Martin Currie, une filiale de Legg Mason
Avec la victoire d'Andrés Manuel López Obrador (AMLO), le Mexique entre dans une catégorie de risque politique plus élevée. Ce résultat représente un changement sans précédent dans la façon dont la politique économique et sociale a été gérée au cours des trois dernières décennies.
Alors que les contraintes économiques pousseront probablement AMLO vers la modération, son orientation politique et son idéologie, en particulier dans des domaines tels que l'énergie, différent considérablement de l'approche des administrations récentes.
Cette élection annonce lune période d'incertitude désagréable et prolongée pour les marchés de capitaux, notamment car le nouveau Président ne prendra le pouvoir qu'en décembre. De plus, il est probable que, par la suite, la période d’intégration du nouveau gouvernement et de promulgation des nouvelles politiques soit plus longue que d’habitude, étant donné que le Mouvement de régénération nationale (Morena) n'a jamais gouverné auparavant.
Pour les investisseurs, la clé est de surveiller les politiques économiques, fiscales, commerciales et industrielles de la nouvelle administration et leur degré d'orthodoxie.
Tout comme l’a fait Lula au Brésil pendant son premier mandat, AMLO se concentrera probablement sur l'obtention du soutien des investisseurs au cours de sa première année à la tête du Gouvernement, afin de se concentrer sur l’essentiel de son programme durant les 4 à 5 années suivantes.