Les faits de la semaine 16 (2010)

Lundi 19 avril

La paralysie du trafic aérien en Europe du fait du nuage de cendres formé suite à l’éruption d’un volcan en Islande pourrait avoir des conséquences économiques plus graves que les attentats du 11 septembre 2001, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata) qui chiffre les pertes à 250 millions de dollars (186 millions d’euros) par jour une prévision précédente de 200 millions.

Citigroup, considérée comme la plus fragile des grandes banques américaines,publie un profit de 4,43 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros) pour le premier trimestre suite à une réduction des pertes sur ses créances. Il s’agit de son meilleur résultat depuis 2007. La banque totalise plus de 100 milliards de pertes liées au crédit ou à des dépréciations d’actifs depuis le début de la crise financière. 

 Mardi 20 avril

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que le système financier va mieux mais que l’accroissement des dettes publiques risque de menacer la stabilité reconquise ces derniers mois. “Les risques souverains des pays avancés risquent de saper les avancées en matière de stabilité et d'amener la crise du crédit à un nouveau stade”, explique le FMI dans son Rapport sur la stabilité financière mondiale.

L'inflation au Royaume-Uni s’est accélérée en mars, le taux annuel ressortant à 3,4% contre 3% en février, selon l’Office des statistiques nationales. Cette progression est liée notamment aux prix du gaz et à l’augmentation des coûts du carburant.

La banque américaine Goldman Sachs annonce un bénéfice net de 3,29 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) au premier trimestre contre 1,66 milliard un an plus tôt. Mais le groupe financier est au coeur de la tourmente : après l’ouverture d’une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine pour fraude sur la commercialisation d'un produit obligataire liée aux “subprime”, le régulateur britannique FSA indique qu’il a lui aussi aussi ouvert une procédure.

Eurotunnel fait savoir que les trains de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn devraient emprunter le tunnel sous la Manche lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Seule Eurostar, contrôlée par la SNCF et ses homologues britannique et belge, fait circuler des trains de passager sous le Tunnel actuellement.

Mercredi 21 avril

Le Fonds monétaire international (FMI) souligne que l’économie mondiale est sortie plus rapidement que prévu de la récession et relève à 4,2% contre 3,9% sa prévision de croissance pour 2010 tout en maintenant celle de 2011 (+4,3%). Pour cette année, il juge que les pays émergents enregistreront une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 6,3%.

La Grèce engage des discussions avec l'Union Européenne et le Fonds monétaire international (FMI) sur les modalités d'un plan d'aide qui pourrait atteindre 40 à 45 milliards d'euros. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde indique que la France pourrait contribuer à hauteur de 6,3 milliards d'euros, dont 3,9 milliards mobilisés dès cette année. Ce prêt, d’une durée de trois ans, serait rémunéré à 5% par an.

Fiat annonce la nomination de John Elkann, héritier de la famille Agnelli qui contrôle le groupe italien, au poste de président du conseil d'administration. L’action du groupe italien s’envole en bourse alors que la presse évoque une scission de la branche automobile.

Jeudi 22 avril

L’office de statistiques de l’Union européenne, Eurostat, annonce qu’il évalue le déficit budgétaire de la Grèce à 13,6% du PIB pour 2009 contre 12,7% précédemment, tandis que la dette publique se situerait à 115,1%. Il n’exclut pas une nouvelle dégradation et fait part de “ses réserves sur la qualité des données communiquées par la Grèce”. Ces informations pèsent sur les marchés financiers alors que le pays n’arrive pas à convaincre de sa capacité à gérer ses difficultés.

L'agence de notation Moody's Investors Service abaisse d’un cran la note de crédit de la Grèce à “A3” et indique qu’elle pourrait continuer si le gouvernement grec ne parvient pas à prendre des mesures pour réduire les déficits et rétablir la confiance.

Le président américain Barack Obama estime que les Etats-Unis risque de connaître une nouvelle grave crise financière sans une réforme du système. Il se dit déterminé à imposer une réforme et appelle les grandes firmes de Wall Street à le rejoindre “au lieu de nous combattre” dans cet effort de régulation. “Il est essentiel que nous tirions les leçons de cette crise, ne nous condamnons donc pas à ce qu'elle se répète”, dit-il. “Et ne vous y trompez pas, c'est exactement ce qui arrivera si nous laissons passer cette opportunité, une issue qui est inacceptable pour moi et pour le peuple américain.”

Le secteur des services de la zone euro a enregistré une croissance en avril, l’indice flash de l’institut Markit s’établissant à 55,5 contre 54,1 en mars. Il est ainsi à son plus haut niveau depuis octobre 2007 et montre que la reprise économique s’installe.

Vendredi 23 avril

Le Premier ministre grec George Papandréou demande officiellement la mise en oeuvre du mécanisme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), qui pourrait lui permettre d’avoir des prêts de 40 à 50 milliards d’euros alors l’accès aux marchés financiers lui coûte de plus en plus cher du fait de ses difficultés financières. “C'est une nécessité nationale et impérieuse que nous demandions officiellement à nos partenaires de l'Union Européenne l'activation du mécanisme de soutien que nous avons créé ensemble”, souligne George Papandréou.

Le Produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a enregistré au premier trimestre une croissance de 0,2% par rapport au trimestre précédent, ce qui permet de ramener le taux annuel de contraction à -0,3% contre -3,1% au quatrième trimestre. La production industrielle a progressé de 0,7%, le taux le plus haut depuis le premier trimestre 2006.

La consommation des ménages en produits manufacturés en France a affiché une hausse de 1,2% en mars après un recul de 1,4% en février (-1,2% en première estimation) et de 2,5% en janvier. Le rebond est jugé trop faible pour soutenir la croissance du PIB.

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