par Florian Ielpo, Responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers
- Taux directeurs inchangés, le taux de l’opération principale de refinancement étant maintenu à 4,5 %.
- Dans son communiqué, la BCE montre comment (1) les prévisions d’inflation ont été révisées à la baisse et (2) qu’en 2025, elle envisage un retour de l’inflation à son objectif.
- La BCE maintient les taux inchangés, reconnaissant ainsi que les pressions inflationnistes se sont atténuées, mais pas suffisamment pour un véritable pivot pour l’instant. Cela doit encore être confirmé lors de la séance de questions-réponses.
- Le ton reste fixé sur « plus haut pendant assez longtemps » sans que rien ne transparaisse quant au moment où la BCE envisage de baisser ses taux : les pressions inflationnistes restent vives selon les projections du personnel de la BCE, ce qui implique que les baisses de la BCE n’interviendront que plus tard. Cependant, le communiqué de presse fait comprendre aux investisseurs que la BCE ne se voit pas adopter de nouveau des taux – un demi-pas dans la direction d’un pivot.
- La première réaction à cette annonce est toutefois positive, car la BCE estime qu’elle atteindra son objectif dans deux ans, déclarant en quelque sorte une victoire anticipée sur l’inflation.
- Le message important de cette déclaration est que la BCE se considère en position d’être le maître de sa propre inflation, ce qui vient s’ajouter au changement de position de la Fed depuis décembre.
- En termes de marchés, le message sous-jacent n’est pas négatif et l’euro a baissé lors de la publication. La séance de questions/réponses pourrait changer cet état d’esprit à la marge, mais la BCE se range progressivement dans le camp des banques centrales qui ne sont plus les ennemies des marchés.