Annonce de la BCE : impact attendu sur les transactions immobilières 

par Philippine Harat, Associate Director, Capital Markets chez Avison Young France et Alexandra Krystalogianni, Director Insight and Investment Strategy EMEA chez Avison Young

En septembre 2024, l’inflation dans la zone euro est à son niveau le plus bas depuis plus de trois ans, atteignant 2,2 % en août, contre 2,6 % en juillet. Cette baisse est en grande partie due à une diminution des prix de l’énergie, qui ont chuté de 3 % en glissement annuel.

Les marchés anticipent désormais avec une quasi-certitude une baisse des taux directeurs de 25 points ce jeudi, abaissant le taux à 3,5%. Dans un contexte de croissance atone, la BCE devrait ainsi ajuster sa politique monétaire pour soutenir l’économie tout en atteignant son objectif d’inflation à moyen terme.

Des baisses de taux successives de nature à rassurer les investisseurs 

Une nouvelle baisse des taux devrait renforcer l’assouplissement des conditions de financement, améliorer la rentabilité des transactions immobilières et rendre l’investissement immobilier plus attractif. 

Au-delà des indicateurs, la tendance baissière dessinée par la BCE est de nature à améliorer la confiance des investisseurs. 

L’activité transactionnelle, chahutée par l’instabilité politique française des derniers mois, pourrait reprendre des couleurs. Bien qu’encore faible par rapport aux moyennes long terme, elles pourraient commencer à revenir à des niveaux plus normaux à horizon 2025.

Une troisième baisse à anticiper pour 2024 ?

Il est possible que la BCE continue à baisser ses taux directeurs dans les prochains mois, en décembre, voire en octobre, en fonction de l’évolution de l’économie et de l’inflation.

Cependant, l’ampleur des baisses futures reste incertaine et sera fonction des indicateurs macro et micro économiques ainsi que des décisions des autres banques centrales, comme la FED le 16 septembre prochain.

Par ailleurs, d’autres éléments sont également de nature à influencer les perspectives d’évolution des taux, comme le résultat des élections présidentielles américaines en novembre prochain.