par Patrice Gautry, Chef économiste à l’Union Bancaire Privée
Comme attendu, la BCE n’a pas annoncé de changement de politique : Mario Draghi s’est montré optimiste sur la croissance, confiant sur l’inflation, accommodant sur les taux et prudent sur la liquidité.
• Ces positions ont atténué la pression sur l'euro mais l'ont maintenue sur les rendements, laissant les marchés du crédit incertains quant à la stratégie de sortie de la BCE.
• La fin du QE reste dépendante du scénario d'inflation: le programme devrait être réduit au second semestre et être liquidé d'ici décembre 2018. Cependant, si l'inflation diverge de sa trajectoire prévue, le plan de sortie est susceptible d'évoluer.
• Il était trop tôt pour que la BCE discute du réinvestissement dans le crédit ou dans les obligations d'État. Cela pourrait être une source de risque pour le marché du crédit européen mais Draghi a mentionné que la BCE resterait vigilante sur la liquidité.
• Bien que le protectionnisme soit le plus grand risque dans le scénario actuel selon Draghi, il a également mentionné la volatilité des marchés financiers comme une autre source de préoccupation.
• La réunion de la BCE de septembre prochain sera cruciale pour les marchés, donnant cette fois des détails sur la stratégie de sortie, avec de possible révisions dans le scénario de croissance et d'inflation. »