Lundi 22 septembre – Sanofi-Aventis fait une offre de 2,3 milliards d’euros sur le fabricant tchèque de médicaments génériques Zentiva.
Goldman Sachs et Morgan Stanley se transforment en banques commerciales, signant la fin du modèle des banques d’investissement indépendantes. Morgan Stanley dévoile aussi un accord par lequel le géant japonais Mitsubishi UFJ Financial Group va prendre jusqu’à 20% de son capital pour environ 8,5 milliards de dollars.
Microsoft présente un plan de rachat d’actions de 40 milliards de dollars jusqu’en 2013.
EDF annonce avoir fait, en partenariat avec les fonds d’investissement KKR et TPG, une offre de 6,2 milliards de dollars sur l’électricien américain Constellation Energy Group, soit 33% de plus que l’offre de MidAmerican, contrôlée par le milliardaire Warren Buffet et privilégiée par la direction de Constellation.
Mardi 23 septembre – A la tribune des Nations Unies, le président français Nicolas Sarkozy prône “un capitalisme régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché”. Il réclame des sanctions “contre ceux qui mettent en danger l'argent des épargnants”. Il souhaite un sommet sur la crise financière réunissant les membres du G8 et des représentants des pays émergents.
Berkshire Hathaway, la société financière de Warren Buffet, investit 5 milliards de dollars dans Goldman Sachs, qui projette de lever au total 12,5 milliards de dollars.
Mercredi 24 septembre – EDF présente la plus grande acquisition de son histoire : 15,7 milliards d’euros pour British Energy. Cette opération permet à l’électricien français de renforcer ses positions (EDF Energy) en Grande-Bretagne et de prendre le leadership du renouveau du nucléaire dans ce pays. Il projette de construire quatre centrales EPR. Il souligne par ailleurs que d’autres options sont possibles aux Etats-Unis si Constellation lui échappe.
Le président américain George W. Bush déclare : “Toute notre économie est en danger”. Il souhaite que le Congrès adopte le plus vite possible le plan du gouvernement, qui prévoit de mobiliser 700 milliards de dollars pour racheter notamment les actifs toxiques des établissements financiers. Mais les négociations se révèlent difficiles.
Jeudi 25 septembre – Dans un discours devant des militants de son parti, le président français Nicolas Sarkozy promet la garantie de l’Etat aux épargnants en cas de défaillance d’une banque française. Il s’engage à poursuivre les réformes et n’exclut pas un plan de relance. Il réclame une “moralisation” du capitalisme.
Les négociations entre la Maison Blanche et le Congrès sur le plan de sauvetage du secteur financier échouent malgré une réunion autour du président George W. Bush avec les principaux dirigeants politiques, dont les deux candidats à la présidence.
General Electric révise à la baisse ses prévisions de résultat (profit net attendu entre 19,5 et 21 milliards de dollars sur 2008 contre 22 et 23 milliards anticipés précédemment) et suspend son programme de rachat d’actions pour conserver un bilan solide.
Le syndicat CGIL accepte de signer le plan du consortium CAI pour sauver Alitalia. Air France KLM est cité comme partenaire potentiel à hauteur de 10% à 20%.
La Société Générale annonce sa décision de durcir les conditions d’octroi de crédit.
Vendredi 26 septembre – Le gouvernement français dévoile un projet de budget pour 2009 qui repose sur une prévision de croissance du PIB de 1% et qui prévoit un déficit public de 2,7% – soit le même niveau qu’en 2008 et en 2007. Le déficit public devrait être ramené à 2% en 2010, 1,2% en 2011 et 0,5% en 2012, sur la base d'un gel des dépenses en volume sur la période et d'une stabilisation des prélèvements obligatoires à 43,2% du PIB. La France avait déjà reporté de 2010 à 2012 son objectif de présenter des comptes publics à l’équilibre.
Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, annonce qu’il y a eu “30 à 40.000 chômeurs de plus” inscrits à l’ANPE en août.
Washington Mutual, première caisse d’épargne américaine, est en faillite, nouvelle victime de la crise des crédits immobiliers spéculatifs. JPMorgan Chase annonce avoir repris les dépôts de la banque. L’administration assure que cette opération n’aura aucune conséquence pour les clients de Washington Mutual.
Fortis voit son cours de bourse chuter de plus de 20% à Bruxelles et Amsterdam pour tomber à 5,20 euros, son niveau le plus bas depuis 15 ans. Le groupe bancaire, qui a racheté une partie d’ABN-Amro, ne parvient pas à rassurer sur sa solidité financière.
Indices boursiers à la clôture vendredi :
Paris 4.163,38 points (5.614,08 points fin 2007)
Francfort 6.063,50 points (8.067,32 points)
Londres 5.088,47 points (6.456,90 points)
Milan 27.581 points (38.885 points)
Bruxelles 2.814,11 points (4.127,47 points)
Madrid 11.387,90 points (15.182,30 points)
Zurich 6.815,52 points (8.484,46 points)
Dow Jones 11.140,26 points (13.264,82 points)
Nasdaq 2.183,34 points (2.652,28 points)