par Lale Akoner, Stratégiste Marchés chez BNY Mellon Investment Management
La forte reprise en V de la Chine en 2020 était largement due à une hausse de l’investissement avec un retard dans la consommation et les services.
Les chiffres récents du premier trimestre 2021 reflètent l’effet de la normalisation des politiques sur la croissance intérieure : l’activité d’investissement sensible au crédit a déçu (en raison de la baisse du crédit et du resserrement des politiques de logement), mais on observe un rebond séquentiel de la consommation.
Nous nous attendons à ce que la reprise de la consommation et des services se poursuive grâce à la hausse des revenus, à l’amélioration des conditions du marché du travail et au prélèvement de l’épargne excédentaire de 2020.
Nous nous attendons également à ce que le biais de resserrement des politiques de la Chine demeure pour atténuer les risques dans les secteurs financier et immobilier.
Ainsi, les secteurs qui bénéficieront probablement d’une nouvelle amélioration de la consommation et des services se situent à l’intersection de deux tendances :
- Un secteur lié à un mode de comportement des consommateurs dû à la pandémie devenu permanent : le numérique.
- Le mandat de croissance stratégique à long terme de la Chine, axé sur la consommation de haute qualité : le commerce électronique, les soins de santé, les jeux en ligne, les entreprises liées au secteur de l’éducation et les valeurs liées à Internet. Les obligations chinoises continueront, elles, d’attirer une forte demande des investisseurs étrangers, offrant des rendements favorables.