par Wolfgang Bauer, Gérant chez M&G Investments
Christine Lagarde n’a rien à envier à ses prédécesseurs, car son travail de présidente de la BCE s’est considérablement compliqué au cours de l’année écoulée en raison des pressions inflationnistes. Pendant longtemps, la BCE – et d’autres banques centrales – a pu justifier assez facilement une politique monétaire extraordinairement souple, car l’inflation était bien inférieure à l’objectif. Chaque fois que le sentiment du marché se dégradait de manière significative, les achats d’actifs pouvaient être augmentés tandis que les taux d’intérêt étaient maintenus à des niveaux très bas. Toutefois, les choses sont moins simples aujourd’hui. Essayer de stabiliser les marchés tout en maîtrisant l’inflation crée un conflit d’objectifs.
Dans l’annonce d’aujourd’hui, la BCE a adopté un ton nettement hawkish, suggérant qu’elle est pour le moment plus préoccupée par les chiffres de l’inflation européenne que par les conditions du marché. Si la BCE poursuit l’accélération de la réduction des achats d’actifs, les investisseurs pourraient bientôt se retrouver dans un nouvel environnement de marché, sans banques centrales comme filet de sécurité.