Les faits de la semaine 44 (2010)

Lundi 1er novembre

Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont progressé de 0,5% à 801,7 milliards de dollars en rythme annualisé en septembre après une baisse de 0,2% en août (+0,4% en première estimation), selon les données du département du Commerce.

Le groupe d’assurances American International Group a levé 27,7 milliards de dollars à l’occasion de l'introduction en Bourse de sa filiale d'assurance-vie asiatique AIA et de la cession de sa filiale d'assurance-vie Alico à MetLife, bouclée lundi. Il va ainsi pouvoir rembourser une facilité de crédit qui lui avait été accordée par la Réserve fédérale de New York.

Mardi 2 novembre

La Banque centrale d'Australie relève ton taux d’intérêt directeur de 25 points de base à 4,75% en évoquant un risque d’inflation à moyen terme alors que la croissance économique, soutenue par les matières premières, est attendue à 3% cette année et à 3,5% en 2011.

La Banque centrale indienne (Reserve Bank of India, RBI) remonte ses deux principaux taux directeurs de 25 points de base, portant ainsi le taux de refinancement à 6,25%, mais laisse entendre que le mouvement de resserrement monétaire est terminé pour le moment. L’inflation a atteint 8,62% en septembre contre 8,5% en août. La croissance du PIB est attendue à 8,5% cette année.

La croissance de la production du secteur manufacturier de la zone euro s'est accélérée en octobre, l’indice PMI de l’institut Markit s’établissant à 54,6 contre une estimation initiale de 54,1 et contre 53,7 en septembre. L’emploi est en nette hausse dans les entreprises industrielles.

Les ventes de voitures neuves en France ont baissé de 18,7% en rythme annuel à 171.449 unités en octobre, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). En données corrigées, pour tenir compte d’un nombre inférieur de jours ouvrables, le recul est de 14,9%. Le marché subit toujours le contrecoup de l’arrêt de la prime à la casse.

BP relève de 7,7 milliards de dollars à 39,9 milliards (28,6 milliards d’euros) son estimation du coût probable de la marée noire dans le golfe du Mexique.

Mercredi 3 novembre

La Réserve fédérale présente de nouvelles mesures non conventionnelles pour relancer la croissance aux Etats-Unis avec l’annonce du rachat de 600 milliards de dollars d'emprunts d'Etat d'ici à la mi-2011. Près de 90% de ces achats concerneront des obligations publiques dont l'échéance variera de deux ans et demi à 10 ans. Cette mesure a pour objectif d’abaisser le coût du crédit pour les ménages et les entreprises.

Le secteur privé aux Etats-Unis a créé 43.000 postes en octobre après 2.000 suppressions en septembre (39.000 destructions en première estimation), selon l'enquête mensuelle du cabinet spécialisé ADP.

La croissance de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis a enregistré une accélération en octobre, l’indice de l'institut ressortant à 58,4 contre 52,8 en septembre et se situant nettement au-dessus du seuil de 50 qui marque la séparation entre expansion et contraction de l’activité.

L’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) estime que face à la faiblesse persistante de la croissance, notamment aux Etats-Unis et dans la zone euro, les grandes banques centrales devraient attendre 2012 pour relever leurs taux d'intérêt. Elle appelle aussi à une réduction des déséquilibres mondiaux pour éviter une vague de protectionnisme.

General Motors soumet à la Securities and Exchange Commission (SEC) un dossier de réintroduction en bourse qui lui permettre de lever 13 milliards de dollars afin de rembourser l’Etat américain et de diluer sa part au capital.

Jeudi 4 novembre

Le ministère allemand des Finances annonce que les recettes fiscales du pays sur la période 2010-2012 devraient être supérieures de 61 milliards d’euros au montant estimé précédemment. En 2012, elles devraient atteindre 563,2 milliards, dont 235 milliards pour les seules recettes récoltées au plan fédéral. Mais cela ne remettra pas en cause la politique de rigueur.

La Banque centrale européenne (BCE) laisse ses taux d’intérêt inchangés après les nouvelles mesures d’assouplissement (QE2) aux Etats-Unis. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, dit n’avoir aucune raison de croire que les Américains ont une stratégie délibérée pour faire baisser le dollar. « Je ne dispose d'aucune indication me faisant douter de ma conviction que (les Américains) n'ont pas adopté de stratégie ou de tactique d'affaiblissement du dollar (…) Il est dans l'intérêt des Etats-Unis d'avoir un dollar fort par rapport aux autres devises flottantes », explique-t-il.

L'Irlande présente un plan prévoyant d’économiser 6 milliards d'euros sous forme de réductions des dépenses et de hausses des impôts en 2011 afin de ramener le déficit budgétaire de 32% du Produit intérieur brut (PIB) à 9,25%-9,5%. Le gouvernement vise 15 milliards d’économies sur quatre ans.

Vendredi 5 novembre

L'économie américaine a créé 151.000 emplois non agricoles en octobre, selon le département du Travail qui souligne qu’il s’agit des premières créations nettes depuis mai. Le secteur privé a créé 159.000 postes tandis que 8.000 emplois de fonctionnaires ont été supprimés. Le taux de chômage reste stable pour le troisième mois consécutif à 9,6%.

La Banque du Japon (BoJ) laisse des taux d’intérêt, qui sont déjà proches de zéro, inchangés et décide de ne pas modifier son programme de rachat d’obligations d’Etat suite aux nouvelles mesures américaines. La BoJ a annoncé en octobre un programme de rachat d'actifs de 5.000 milliards de yens (43 milliards d'euros). Outre des emprunts d’Etat, elle rachètera aussi des fonds d'investissement immobiliers (REIT) et des ETF (Exchange Traded Funds) reposant sur les indices de la Bourse de Tokyo.

La Commission européenne propose que les agences de notation préviennent avec trois jours d’avance les pays dont la note de crédit va être abaissée et souhaite que la publication intervienne en dehors des heures d’ouverture des marchés financiers pour éviter des mouvements brusques chez les investisseurs. Enfin, elle juge souhaitable que la Banque centrale européenne (BCE) ou les banques centrales nationales puissent émettre des notes de crédit afin d’accroître la concurrence dans un secteur dominé par trois agences privées américaines.

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